Tour de France : Sur les traces de Romain Hardy

Crédit photo DirectVelo.com

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A l'occasion du Tour de France 2017, DirectVelo repart « Sur les traces de... ». L'objectif ? Mieux connaître un coureur présent sur le Tour de France, grâce à un équipier, adversaire ou dirigeant qui l'a connu chez les Amateurs. Rendez-vous aujourd'hui avec Romain Hardy (29 ans), le puncheur de Fortuneo-Oscaro. Le témoin ? Gaël Malacarne, son équipier chez Côtes d'Armor-Maître Jacques puis chez Bretagne Schuller, et qui aujourd'hui se reconvertit  en ouvrant un magasin Endurance shop à Morlaix.

« Romain et moi sommes arrivés en même temps dans l'équipe de DN de Côtes d'Armor-Maître Jacques, en 2007. Il arrivait des Juniors et moi de l'UC Briochine. Dès le début, on s'est bien entendu. 

Il y a un fossé entre le Romain qu'on voit à la télé, devant les médias, réservé et calme et celui qu'il est avec nous. C'est un boute-en-train. A table ou sur le vélo, c'est une boule de nerfs et on rigole bien avec lui.

A table, il faisait attention à certaines choses. Il avait fait des examens pour savoir s'il était intolérant au lactose ou au gluten, bien avant que ça devienne la mode. Le matin, il faisait gaffe, il ne prenait pas de lait mais du lait de soja. En revanche, le soir, par moment il se lâchait, surtout quand il y avait quelqu'un qui faisait le job à table. Il faisait exprès de manger plus. "Faut manger pour prendre des forces!".

ÊTRE LE PREMIER EN BAS

Quand on faisait des stages en montagne, il prenait des risques dans les descentes, juste pour essayer d'être le premier en bas. Mais ça lui a servi car il descend très bien aujourd'hui.

Chez les Amateurs, il n'a pas tout écrasé car il n'avait pas un gabarit imposant. Il profitait des situations de course car il est hyper malin. Il savait se retrouver dans les bons coups et il était rapide au sprint. Il était aussi roublard.

On s'est retrouvé chez les pros. Quand il a gagné son étape sur le Tour du Haut-Var (voir ici), il a fait un super numéro. Je me souviens aussi du triplé aux Boucles de l'Aulne avec Jean-Luc Delpech et Laurent Pichon.

QUAND ZOUZOU MONTE AUX RIDEAUX

Je crois que c'est Léonard Cosnier qui l'appelait "Zouzou" et on a tous suivi. Avec Romain, je me souviens d'une anecdote qui s'est passée pendant le Kreiz Breizh Elites. Nous dormions au lycée de Rostrenen. Mathieu Halleguen lui avait planqué son sac de couchage. Romain avait grimpé sur une armoire pour aller décrocher le rideau de la chambre et s'en faire une couverture ! »

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