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Coupe de France DN1 : « Il y en a marre des sprints... »

Crédit photo Philippe Pradier

Crédit photo Philippe Pradier

Ils étaient nombreux à avoir le sourire ce samedi près du podium de la première étape du Tour du Pays Roannais (Coupe de France DN1). Aussi bien les coureurs, les suiveurs et les organisateurs. Avec pour tous une même phrase : "Le parcours était top".

TOUTES LES CONDITIONS POUR AVOIR UN CHANTIER

Même si elle n'a pu se terminer au sommet de la Loge-des-Gardes, comme espéré il y a quelques mois, cette première journée du Tour du Pays Roannais promettait beaucoup. Le club organisateur, le CR4C Roanne, a concocté un parcours difficile de 159,5 kilomètres et 3000 mètres de dénivelé autour de Roanne. Et il n'a pas fallu attendre l'enchaînement Saint-Thomas (km 87), la Charme (km 95) et la Loge des Gardes (km 117) pour voir de nombreux coureurs en difficulté. La faute à une mauvaise météo, un terrain « mal-plat », une route parfois en mauvaise état et un rythme effréné. Sous pression, le peloton a pris soin de reprendre l'échappée (Guichard, Cosnefroy, Gaillard et Mottier) avant même l'enchaînement des difficultés. "C'était osé et risqué de partir tôt avec un tel parcours mais c'était aussi un atout d'avoir un coup d'avance", estime Benoît Cosnefroy (Chambéry CF).

« TRÈS RARE D'AVOIR UN TEL PARCOURS »

Au passage à la Loge-des-Gardes, alors qu'il restait encore 42 kilomètres, seuls 35 coureurs pouvaient encore espérer quelque chose de cette journée. "Je n'ai pas le souvenir d'avoir vu un tel chantier en Coupe de France", appréciait le directeur sportif du CC Etupes Jérôme Gannat, qui avait un seul élément dans le « peloton » en la personne de Romain Seigle. "C'est très rare d'avoir un tel parcours en Coupe de France, et je trouve ça dommage. On ne peut pas mettre un parcours comme celui-ci sur chaque Coupe de France mais il en faudrait au moins un par an, même si je sais que ce n'est pas facile pour la fédération de trouver des organisateurs", indique Benoît Cosnefroy, très offensif dans la première partie de course. Le Normand, 5e de l'étape, s'est régalé. Tout comme Bruno Armirail parti à 80 kilomètres de l'arrivée, avec Grégoire Tarride (AVC Aix-en-Provence) et Aurélien Doléatto (Chambéry CF). "Ça fait vraiment plaisir car il y en a marre des manches de Coupe de France qui se terminent au sprint. Surtout pour moi qui suis nul là-dedans", sourit le rouleur-grimpeur de l'Occitane CF.

« Il Y A QUAND MÊME DES BONS GRIMPEURS... »

Les courses disputées en montagne sont rares en France. "On cite souvent la Ronde de l'Isard et le Tour de Savoie Mont-Blanc mais il faut déjà être pris sur ces courses, indique Armirail. Pour les équipes pros, c'est important de voir qu'il y a quand même des bons grimpeurs dans le peloton amateur". Pour Benoît Cosnefroy, une course comme le Tour du Pays Roannais est révélatrice du niveau d'une équipe. "Il faut être bon sur tous les terrains pour gagner la Coupe de France, même en moyenne-montagne", assure le futur coureur d'AG2R La Mondiale.

Ironie de l'histoire, si le VC Pays de Loudéac et l'Océane Top 16 avaient pu ramener le peloton sur les trois fuyards, ils auraient été 35 à se jouer la victoire au sprint. Et quelques uns à regretter l'arrivée à la Loge-des-Gardes.

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Portrait de Bruno ARMIRAIL
Portrait de Benoît COSNEFROY