Tom Scully (Cannondale-Drapac) a remporté ce dimanche la quatrième et dernière étape de la Route du Sud (2.1), courue sur 154,8 kilomètres entre Saint-Michel et Nogaro (Gers). Sur le circuit automobile de Nogaro, il a devancé Mathias Le Turnier (Cofidis) et Jérôme Mainard (Armée de Terre). Silvan Dillier (BMC Racing Team) s'adjuge le classement général de cette 41e édition (lire ici). Retrouvez les réactions des protagonistes de l'étape, recueillies par DirectVelo.

Tom Scully (Cannondale-Drapac Pro Cycling Team)
Vainqueur de l'étape
« Je suis très heureux de gagner ici. C'est toujours un plaisir de courir en France. Ma dernière victoire, c'était l'an dernier sur les Boucles de la Mayenne. Je suis content de gagner pour l'équipe Cannondale. Je suis d'autant plus ravi que nous n'étions pas sûrs de pouvoir l'emporter, mais on l'a fait. Dans l'échappée, j'attendais le sprint. Le peloton est quand même revenu très près de nous et était proche de nous rattraper. Au niveau du sprint, j'avais confiance en moi. On a eu une journée difficile, mais je savais que j'étais rapide. Comme mon Championnat national s'est tenu en début de saison, je vais profiter de la semaine prochaine pour faire une petite pause. »

Jérôme Mainard (Armée de Terre)
3e de l'étape
« Avant cette dernière étape, nous avions déjà réussi une très belle Route du Sud. Il y avait 99% de chances que ça arrive au sprint mais il fallait que être représentés devant.
Dans l'échappée de 9, on collaborait bien. Julien Antomarchi était le plus fort devant. Au bout d'un moment, je me suis senti un peu moins bien, j'ai cherché à récupérer. Puis j'ai entendu que l'équipe roulait en tête de peloton dans le final pour favoriser un sprint pour Stéphane Poulhiès, alors j'ai arrêté de rouler. Je me suis concentré sur  mon sprint. Je n'avais qu'une cartouche. Je savais que Scully allait vite alors je suis satisfait de mon étape.
Après le Championnat de France, je couperai pendant une semaine, ça fera du bien. »

Clément Chevrier (AG2R La Mondiale)
6e de l'étape
« J'avoue que j'ai très peu pensé à la victoire. Je n'y ai pensé qu'en arrivant sur le circuit. Avant ça, on a joué sans trop le vouloir avec le peloton. On a vraiment roulé très vite toute la journée sans temps mort. Je n'étais pas forcément prévu pour être dans l'échappée aujourd'hui, vues mes caractéristiques. Mais parfois, ça s'ouvre devant soi dans le peloton, quand ça bagarre. J'ai suivi un coup et c'était le bon. J'ai essayé de jouer avec les grosses cuisses de l'échappée. C'est la première fois que ça m'arrive d'être dans un timing aussi serré avec le peloton, surtout sur un circuit comme celui-ci. C'était une bonne expérience. J'ai fait avec mes capacités. Dans l'ensemble, c'était une bonne Route du Sud. Après le Giro, je ne devais pas être au départ, mais je me suis remis en route une dizaine de jours après. Je suis arrivé ici sans ambition personnelle. J'attendais de voir mes sensations et c'est vrai qu'elles étaient bonnes dès le premier jour. J'ai eu un coup de moins bien hier. Avec un tel parcours, ça ne pardonne pas, surtout avec la chaleur. Aujourd'hui, je n'avais rien à perdre. Finalement, quand on n'a pas peur de prendre des risques, ça sourit. Je serai au départ du Championnat de France, le week-end prochain, avant la coupure estivale traditionnelle de ceux qui ne participent pas au Tour de France. Derrière, je ferai un stage en montagne. Normalement, je ferai ma reprise au Tour de Wallonie avant la Classique de Saint Sébastien et le Tour de l'Ain qui est juste à côté de chez moi en essayant d'être en bonne forme là-bas. »

Julien Antomarchi (Roubaix-Lille Métropole)
9e de l'étape
« On croyait à la victoire, mais c'était compliqué car nous n'avons jamais eu beaucoup d'avance, pas plus de 2'45". Ca a roulé vite toute la journée et avec la chaleur, c'était usant. On a essayé de faire au mieux et de bien négocier la fin de course. Nous n'avons jamais été sûrs d'aller au bout. D'ailleurs, le peloton revient sur nous dans le sprint. On a à peu près résisté. Et c'est tant mieux que la victoire revienne à un coureur de l'échappée. Dommage que ce ne soit pas moi. Maintenant, je vais me concentrer sur le Championnat de France. Dans l'équipe, on n'a pas de sprinteur puisque notre seul sprinteur [Jérémy Lecroq NDLR] est blessé, donc tout le monde aura sa chance. La condition est bonne, donc on verra dimanche comment ça va se passer. Ensuite, je prendrai un peu de repos avant de me tourner vers les courses du mois d'août. Avant, je ferai une course en élite au mois de juillet et quelques kermesses pour remettre en route et après on enchainera avec la Polynormande, le Tour de l'Ain, le Tour du Limousin et le Tour du Poitou-Charentes. »