Pierre-Luc Périchon, « un aboutissement » avant le Tour

Crédit photo Tour de Savoie Mont-Blanc/Barbara Covarel.

Crédit photo Tour de Savoie Mont-Blanc/Barbara Covarel.

Pierre-Luc Périchon tient son succès sur les routes du Tour de Savoie-Mont Blanc. A l'attaque tous les jours depuis jeudi, le pensionnaire de la formation Fortuneo-Vital Concept s'est finalement imposé, ce dimanche, lors de la cinquième et dernière étape. Après 102 kilomètres autour de Moûtiers (Savoie), le Français a devancé le Belge Bjorg Lambrecht (Lotto-Soudal U23) et le Colombien Egan Bernal (Androni-Sidermec-Bottecchia), lequel remporte le classement général final.
Pierre-Luc Périchon, qui espère maintenant participer au prochain Tour de France, a partagé sa satisfaction avec DirectVelo après l'arrivée.

DirectVelo : T'attendais-tu à une telle course ce dimanche ?
Pierre Luc-Périchon : Dans les premiers kilomètres, j'ai vraiment cru que ça n'allait pas le faire. Quand j'ai vu que le maillot jaune (Egan Bernal, NDLR) commençait à aller chercher tout le monde dès le premier col... Tout a explosé tout de suite ! On s'est retrouvé à seize au sommet du premier grimpeur. Là, je me suis dit que c'était cuit et que Bernal allait sauter sur tous les mecs qui tenteraient d'attaquer. De toute façon, je savais que s'il le voulait, il allait tous nous faire péter dans le dernier col.

Il a donc fallu adapter ta stratégie ?
On a été un peu plus attentistes que prévu. On l'a laissé faire les efforts. Un groupe est finalement revenu de l'arrière dans la descente de Montgirod et avant le dernier col des Varcins. Il y avait notamment Florian Vachon, Romain Hardy et Franck Bonnamour dans ce groupe. Du coup, les mecs sont vite revenu se placer avec Maxime Bouet et moi. On est ressortis à cinq-six coureurs. Florian Vachon a fait le travail jusqu'au pied puis il a accéléré. Puis Bernal est revenu. On s'est retrouvé tous les deux.

« JE VOULAIS QUE CA ARRIVE AU SPRINT »

Et il t'a attaqué...
Il est parti mais il n'a pas insisté. Enfin, il n'a pas creusé l'écart, il n'en a pas remis. Je pense qu'il voulait en garder un peu aussi pour la suite de la saison. Du coup, quand les deux Lotto (Bjorg Lambrecht et Harm Vanhoucke) et le Cibel (Jimmy Janssens) sont rentrés, j'ai réussi à accrocher les roues. Difficilement, mais je l'ai fait. Dans la descente finale, j'ai commencé à penser à la victoire d'étape. Je ne connaissais pas le dernier kilomètre mais je savais que j'avais une belle pointe de vitesse. Je me doutais que j'avais une forte chance si on arrivait ensemble alors je voulais que ça arrive au sprint.

Il n'y a pas eu d'attaques dans le final ?
Si, deux-trois coureurs ont tenté dans le dernier kilomètre et un des deux Lotto avait 20 mètres d'avance à 500m de l'arrivée. J'ai fait l'effort pour ramener. J'ai fait le jump et je suis passé tout de suite en injection. Ca m'a bien brûlé les jambes à 100m de la ligne mais c'est une belle victoire pour l'équipe. Tout le monde a fait un gros travail. Ca nous tenait vraiment à coeur d'aller chercher une étape. On avait des places d'honneur à la pelle. Il nous manquait cette victoire.

« J'ESPERE AVOIR MARQUE DES POINTS »

Tu avais déjà gagné une étape l'an dernier sur les routes savoyardes, à Modane...
C'est une période de l'année que j'aime bien avec les premières grosses températures. Je connais un peu les routes aussi, j'habite dans le coin. Je suis quasiment à domicile sur cette course. Je connaissais bien la dernière montée et la dernière descente aujourd'hui (dimanche) par exemple. Je voulais vraiment gagner une étape.

Que pensais-tu de ton début de saison jusque-là ?
C'était plutôt en demi-teinte. Je m'étais mis en avant sur quelques courses mais il n'y avait pas de victoire au bout. J'avais envie de gagner. C'est un aboutissement d'aller chercher une victoire. A une semaine des Championnats de France, ça fait plaisir. J'espère avoir marqué des points pour le Tour de France. Je touche du bois, il faut toujours se méfier. J'attends la sélection. 

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