Ces trois lettres, VDK, suffisaient pour la désigner. Juliette Vandekerckhove a connu une première carrière de 7 à 22 ans. Elle y a gagné deux titres de Championne du Monde Juniors : En poursuite, à Athènes en 1999 et au contre-la-montre, l'année suivante, à Plouay, douze mois après une médaille d'argent derrière Geneviève Jeanson.

Et puis en 2004, "à mon retour du Championnat du Monde, j'ai eu un ras-le-bol général", résume la Nordiste. "J'ai arrêté le vélo pendant treize ans. J'ai eu trois enfants."

Clap de fin ? Non car à 34 ans, le virus du vélo se réveille. "J'avais envie de conclure ma carrière d'une meilleure manière. Avec mon mari, j'ai eu envie de reprendre le vélo", explique-t-elle à DirectVelo.

Comme dans une course, elle y va par étapes. "J'ai d'abord repris le sport. J'ai dû perdre du poids. Je suis ensuite remontée sur un vélo de course fin octobre. J'ai mis les moyens pour reprende le vélo dans une configuration positive", indique-t-elle, la mine affutée. L'ancienne lauréate de la Coupe de France est même en avance sur son tableau de marche.  Elle contacte l'entraîneur Lucien Cloet. "Il a voulu évaluer mon niveau et il a jugé que j'étais compétitive."

La voici donc avec une licence à la Pédale Madeleinoise et bientôt, un dossard épinglé dans le dos. "J'ai l'impression de repartir de zéro", constate-t-elle. "Le milieu du cyclisme féminin a énormément évolué, au niveau du matériel, de l'entraînement, de la professionnalisation. Le peloton féminin ressemble à un peloton masculin."

Sous le maillot de l'équipe Autoglas Wetteren, Juliette Vandekerckhove participe aux épreuves UCI du calendrier belge. "Je remarque les changements au niveau international. Les organisations, l'encadrement des équipes, les bus, tout ça rapproche le cyclisme féminin du cyclisme masculin même s'il en est encore loin", juge-t-elle.

Pour son année de reprise, l'ancienne lauréate de la Coupe de France ne se fixe qu'un seul et unique objectif : "Prendre du plaisir. Pour des objectifs, c'est beaucoup trop tôt."