Au terme d'une échappée, Silvan Dillier a remporté ce jeudi la 6e étape du Tour d'Italie, disputée sur une distance de 207 kilomètres entre Reggio Calabria et Terme Luigiane. Le Suisse de 26 ans, double Champion du Monde du contre-la-montre par équipes, s'offre ainsi son plus grand succès individuel. 
DirectVelo est parti "sur les traces de" Silvan Dillier, passé en 2010 au sein du Chambéry CF, avec la collaboration de son ancien coéquipier, Kévin Fouache (Creuse Oxygène Guéret).

« Je me souviens de Silvan comme étant un coureur discret, bien sympa... Il était reconnaissant envers ses coéquipiers. Je me rappelle du Tour du Loir-et-Cher (2.2) où il avait pris la 8e place du classement général. Nous avons bien travaillé pour lui toute la semaine, et il nous avait remercié à plusieurs reprises pour le boulot effectué. C'est un garçon très poli.

« UNE MACHINE »

Sur le vélo, on voyait qu'il était déjà une machine. Il avait un gros moteur mais au Chambéry CF, il n'était pas vraiment dans son élément. Je ne pense pas que c'était la structure la plus adaptée pour lui. A Chambéry, Silvan vivait avec un autre Suisse, Claudio Imhof, qui avait eu lui pas mal de soucis de santé. Il habitait loin de sa famille et surtout de sa copine, ce n'était donc pas facile à vivre pour lui. Ça a été préjudiciable sur son rendement. Il n'exploitait pas à 100% ses qualités. Il m'avait dit assez tôt qu'il ne referait pas une deuxième année au CCF. L'année suivante, il a rejoint l'équipe Continentale autrichienne Vorarlberg.

« IL NOUS TRAÎNAIT »

Je ne suis absolument pas étonné de le voir gagner aujourd'hui une étape du Tour d'Italie. Il avait bien « pétrolé » lors de sa saison chez Vorarlberg, et surtout l'année suivante, en 2012. Je l'avais recroisé sur le Tour de Franche-Comté. Nous nous étions retrouvés ensemble dans une échappée qui comprenait du beau monde. Il y avait notamment Erwan Brenterch et Alo Jakin. Silvan faisait le gros du travail. Il nous traînait... Il avait franchi un cap cette année-là chez EKZ Racing Team, jusqu'à gagner une étape et porter le maillot jaune pendant plusieurs jours sur le Tour de l'Avenir. Ce qu'il fait aujourd'hui est dans la continuité de ses années Espoirs.

UN SOUVENIR PARTICULIER EN VENDÉE

J'ai un souvenir particulier avec lui. J'avais été contacté par Benoît Génauzeau pour disputer les 3 Jours de Vendée sur piste, une compétition aujourd'hui disparue. Il manquait des coureurs et il souhaitait compléter le plateau. J'avais fait le déplacement avec Silvan et nous avions gagné ! C'est un souvenir particulier pour moi car j'ai rencontré à cette occasion ma copine... C'est la seule compétition que j'ai disputée avec lui sur la piste. En tout cas, on voyait qu'il avait de la force dans cette discipline ! »