Sandwich italien pour Rémi Huens

Rémi Huens a frôlé sa première victoire internationale sur la dernière étape du Tour des Portes du Pays d'Othe (voir classement). Après avoir effectué une course offensive, le Junior s'est simplement vu devancé au sprint par l'Italien Federico Molini. "J'étais motivé pour faire cette étape qui me correspondait, j'avais vraiment l'envie'', explique à DirectVelo celui qui a terminé meilleur grimpeur de l'épreuve.

Dès la première étape, le pensionnaire de l'Olympique Grande-Synthe U19 Formation a mis le feu aux poudres. ''C'était une course plutôt plate et propice à des bordures mais il n'y avait pas assez de vent. J'étais motivé pour faire la course, j'ai beaucoup donné parce que je ne voulais pas louper la bonne échappée. Dans le final, j'ai roulé pour notre sprinteur. La 2e étape était un contre-la-montre par équipes. On s'est retrouvé seulement à 38'' des premiers, on ne s'attendait pas à faire aussi bien. Les autres équipes avaient un matos de fou. J'étais vraiment bien''.

« SURPRIS ET HEUREUX »

Le coureur de 18 ans s'est donc ensuite exprimé dans la troisième et dernière étape, l'étape reine de l'épreuve. ''Il y avait beaucoup de vent. Sur le circuit, il y avait une bosse d'un kilomètre et demi qui était assez raide. J'allais dans tous les coups, j'étais bien. J'ai vu sortir un Danois que je connaissais bien. Je suis rentré tout seul sur lui et on a fait l'écart. Après, il sautait des relais, ça m'a soûlé donc je l'ai attaqué et j'ai vu deux Italiens rentrer sur moi. Ils ont couru en équipe alors qu'ils n'étaient pas du même club. Pour les calmer, j'ai roulé avec eux. Si j'avais moins roulé dans le final, je n'aurais pas eu de crampes pour le sprint. J'ai payé mes efforts mais sinon, je pense que je pouvais gagner", analyse celui qui se dit tout de même satisfait. ''Je suis content même si j'aurais préféré gagner. C'était une grosse course, c'est le haut niveau. Les autres sont des gros moteurs, en plus j'étais marqué à force d'attaquer. Je suis surpris et heureux de finir meilleur grimpeur. Le seul regret, c'est que les Italiens aient couru en équipe'', reconnaît-il. 

Plus généralement, le pistard tire un bilan positif de son début de saison durant lequel il estime avoir franchi un palier. ''Dès que j'ai eu l'occasion de me montrer, je l'ai fait. Cette année, j'ai vraiment misé sur la route en enchaînant les courses et là je progresse. L'an passé, j'avais une ou deux cartouches alors que là j'en ai quatre ou cinq. Mon début de saison est bon : J'ai bien commencé à Kuurne-Bruxelles-Kuurne en faisant troisième, puis cinquième sur Nokere-Koerse. Par contre, j'étais malade sur Paris-Roubaix et je suis tombé au Tour des Flandres. J'ai un petit regret sur Gand-Wevelgem où j'espérais faire mieux (29e). Après, je fais course par course, je ne réfléchis pas trop et ne me projette pas trop dans le futur, sinon ça me met trop de pression'', conclut un Rémi Huens qui se tourne désormais vers le Trophée Centre Morbihan.

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