Dimanche, le Danois Ludvig Anton Wacker a remporté le Grand Prix André Noyelle, première manche de la Coupe des Nations Juniors. Après 129 kilomètres autour d'Ypres, en Belgique, il a devancé Michiel Hillen (Sélection Anvers) et Davide Ferrari (Italie). Le premier français, Anthony Macron, a pris la sixième place (voir classement). Retrouvez ci-dessous la réaction de Julien Thollet, le sélectionneur de l'Equipe de France Juniors, qui fait le point sur la performance de ses garçons auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Comment analyses-tu la course de tes coureurs ce dimanche sur le Grand Prix André Noyelle ?
Julien Thollet : Nous avons assisté à une course très rapide. On pensait que le vent allait faire le tri et des dégâts mais finalement, ça a roulé groupé et surtout très vite. Matis (Louvel) a fait une course pleine puisqu'il s'est d'abord porté dans cette échappée dans laquelle il fallait que l'on soit représentés, dans un groupe de sept, puis lorsqu'ils se sont fait reprendre, c'est ressorti. Et c'est encore lui qui a attaqué. C'est bien, mais il faut aussi comprendre avec l'ensemble du groupe que c'est une bonne chose de se répartir le travail. En tout cas, Matis a montré qu'il avait de superbes jambes aujourd'hui (dimanche), qu'il était opportuniste et surtout, qu'il voyait clair sur la course.

Tout restait possible dans les derniers kilomètres de course...
Globalement, on peut dire qu'il y a quand même environ 80 coureurs qui arrivent dans un mouchoir de poche. Ça montre que tous les détails comptent et qu'il ne faut pas avoir de temps d'hésitation quand les coups partent.

« UNE PREMIÈRE SORTIE GLOBALEMENT POSITIVE »

Outre Matis Louvel, on a également vu Rémi Huens tenter sa chance ?
Rémi a lui aussi été opportuniste dans le final. Ils étaient huit devant mais il y avait 80 mecs qui voulaient en être, donc ce n'était pas facile. Le fait qu'il attaque est une bonne chose, comme pour Matis. Surtout, Rémi était le seul à avoir déjà vécu une expérience comme celle-là. C'était une première sortie globalement positive pour les jeunes, tout en sachant qu'hormis pour Rémi, c'était la première expérience sous le maillot de l'Equipe de France. Ce n'est jamais un moment évident à gérer donc c'est plutôt bien. Il faut aussi dire que nous n'avons eu plusieurs coureurs qui ont chuté : Kilian (Théot), Anthony (Macron) et Théo (Nonnez) même si c'était sans trop de gravité.

Mis-à-part le comportement en course, as-tu trouvé les Bleus aussi compétitifs que tu l'espérais ?
Sur ces courses-là, on sait très bien que ça se joue à peu de choses et qu'on peut facilement passer à côté comme réaliser un gros coup, comme nous l'avions fait l'an passé avec la victoire d'Alexys Brunel. Par rapport à nos adversaires, on semble être dans le rythme. Il y a un coureur qui a l'air très fort, c'est l'Anglais Thomas Pidcock. Ce sera l'un des clients de la saison. Le Belge Sébastien Grignard a fait un sacré numéro aussi en sortant et en bouchant 40 secondes tout seul. Il fallait être capable de le faire. Ce sera un autre client.