Tony Périou : « Je suis sur un nuage »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Jour de gloire pour Tony Périou. Alors que tout le monde attendait le sacre de Clément Russo, le coureur breton s'est finalement imposé au sprint face au Rhône-alpin, à l'occasion du Championnat de France Espoirs de cyclo-cross disputé à Lanarvily (Finistère). "Je n'ai vraiment rien lâché jusqu'au bout et c'est bien la preuve qu'il faut toujours y croire. Gagner, c'est indescriptible, je suis sur un nuage", lâche le pensionnaire du VC Pays de Loudéac, qui a pris le temps de raconter son sacre à DirectVelo. 

DirectVelo : Te voilà le nouveau Champion de France Espoirs de cyclo-cross...
Tony Périou : Je ne réalise pas trop. Je pense que c'est énorme ! Avec un tout petit peu de recul, je me dis que si ça ne s'était pas autant regardé à l'avant de la course, je n'aurais pas été Champion de France. Aujourd'hui (samedi), je n'ai vraiment rien lâché jusqu'au bout et c'est bien la preuve qu'il faut toujours y croire. J'étais à fond toute la course, du départ à l'arrivée. Pourtant, je n'étais pas très bien mais dans le dernier tour, j'ai compris que je n'étais pas loin de la gagne. Dans la dernière ligne droite, je voulais vraiment lancer le sprint car je me savais rapide. Finalement, j'arrive à l'emporter et c'est super. C'est même indescriptible.

« JE ME DISAIS QUE C'ETAIT CUIT POUR LE PODIUM »

Il y a eu beaucoup d'émotions sur le podium...

Je crois que j'ai simplement tout relâché. Je n'arrive pas trop à y croire à vrai dire. Avoir ce maillot de Champion de France sur les épaules, c'est quelque chose. En plus, c'était en Bretagne, là où j'habite. Je crois que j'ai fait pleurer du monde et moi-même, j'ai du mal à ne pas pleurer. 

Que t'es-tu dit lorsque tu étais relativement loin des six coureurs de tête ? 
A ce moment-là, je me suis dit que ça allait être dur de rentrer. Jusqu'à deux tours de l'arrivée, je me disais même que c'était cuit pour le podium. Mais tout le monde me criait dessus sur le bord de la route, je n'avais pas le droit de lâcher. J'étais encouragé partout, c'était dingue. Dans le dernier tour, je n'entendais plus rien. 

« JE NE REALISE TOUJOURS PAS »

A quel moment as-tu réalisé qu'il y avait encore un coup à jouer ?

J'ai vu que Gras et Dubau étaient partis à la faute devant moi. Du coup, j'ai pu passer et je me suis retrouvé dans le Top 5. J'étais déjà content de cette place. Je me suis remotivé à ce moment-là, surtout que Clément (Russo) et Joshua (Dubau) n'étaient qu'à six-sept secondes. Dans le dernier tour, j'ai compris que je pouvais même gagner. En plus, je savais que j'avais une belle pointe de vitesse. Arriver à trois-quatre coureurs, j'adore ça. Mais je savais aussi que Clément allait vite.

Tu as préféré lancer le sprint le premier. Pourquoi ?
Je sais que j'ai une bonne giclette au démarrage. En général, quand je démarre très fort, les autres ont du mal à revenir derrière et d'ailleurs, c'est ce qu'il s'est passé aujourd'hui (samedi). Mais je ne réalise toujours pas... je suis sur un nuage.

Tu imaginais pouvoir devenir Champion de France un jour ?
A aucun moment ! C'était un rêve lointain, rien de plus. Cette année, mon objectif était simplement d'avoir une sélection en Equipe de France, ce qui s'est réalisé. Maintenant, ce titre peut changer des choses et j'espère décrocher de nouvelles sélections avec les Bleus.





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