Le tout pour le tout d’Antoine Raugel

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo.com

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo.com

Antoine Raugel est un joueur. Que ce soit le temps d’une partie de poker avec ses amis ou pendant sa préparation pour le Championnat de France Juniors duquel il prendra le départ ce dimanche matin à Lanarvily. "J’avais besoin de souffler après Namur. J’ai pris quelques jours de repos pour me ressourcer en voyant des copains et en passant du temps avec ma famille", confie-t-il à DirectVelo.

« LE MOTEUR ETAIT ENCRASSE »

Son pari avant Lanarvily ? "Je n’aurai pas couru depuis la Coupe du Monde de Namur (le 18 décembre, le classement) mais je me suis bien entrainé, assure-t-il. Je sens que les sensations sont bonnes à l’entrainement. En vélo et encore plus en cross, il faut que le mental soit au top pour que les jambes suivent. Cette pause m’a fait du bien, depuis je m’amuse et je prends plaisir".

Physiquement aussi, cette microcoupure a fait le plus grand bien au coureur alsacien du VC Eckwersheim qui reste sur une 29e place en Coupe du Monde. "J’ai ressenti une douleur au dos pendant la course. C’était horrible mais j’ai fini. Je sentais depuis un moment que le moteur était encrassé", plaisante-t-il.

« J’AI TENDANCE A STRESSER LA VEILLE DE LA COURSE »

"A Lanarvily, je ferai sans doute partie des outsiders. Je pense que l’on est six ou sept à pouvoir penser au podium. Mais pour gagner un Championnat, il faut tout tenter. Etre prêt à tout perdre pour gagner. C’est comme lorsqu'on bluffe au poker !", lance-t-il.

Quatrième à Bagnoles-de-l’Orne avant de casser son cintre (lire ici), et cinquième à Nommay pour la finale de la Coupe de France, Antoine Raugel ne baisse pas la tête devant le trio qui a dominé la Coupe de France. "Je ne fais pas de complexe, je pense que le niveau est homogène. En tout cas, je vais me battre pour le meilleur résultat et finir sans regret".

Et puis comme au poker il faut un soupçon de chance pour se vêtir du maillot bleu-blanc-rouge. Avant cela, c'est rentrée des classes et préparatifs pour la Bretagne. "Je ne pense à la course qu’une fois sur le circuit. Avant, je  suis souvent avec mes amis et même s’ils suivent mes résultats on ne parle pas trop de vélo, explique-t-il. Par contre, j’ai tendance à stresser le jour J et la veille avant de m’endormir. C’est ma nature mais Lanarvily,  je le sens bien !"

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