Charlotte Bravard est en grande condition actuellement. Il y a quelques jours, elle déclarait même auprès de DirectVelo "ne jamais avoir été aussi forte" (lire ici). Sur la lancée de ses derniers bons résultats, la pensionnaire du Team Poitou-Charentes Futuroscope 86 a tenté un gros coup, ce vendredi, sur la 2e étape du Tour d'Ardèche. Sortie après le premier GPM, elle a passé une bonne partie de la journée à ouvrir la route. "Cette attaque n'était pas forcément prévue. J'ai fait une bonne descente au haut du premier col, après 40 kilomètres. La fille qui était devant moi a chuté dans le ravin et je me suis retrouvée toute seule à l'avant", relate la principale intéressée auprès de DirectVelo. "Là, je me suis dit que ça pouvait valoir le coup de poursuivre mon effort".

Mais seule, il s'est vite avéré difficile d'espérer aller au bout pour Charlotte Bravard. "C'est dommage de ne pas avoir été accompagnée par une ou deux autres filles", regrette-t-elle. "Je savais que ça allait être très compliqué, même si on y croit toujours un petit peu. En plus, il y avait une grosse prime sur un sprint intermédiaire et sans surprise, ça a de suite mis en route en tête de peloton".

« IL VA FALLOIR PENSER À RÉCUPÉRER »

Qu'importe le résultat, Charlotte Bravard, élue plus combative de la journée, se sera fait plaisir ce vendredi sur les routes ardéchoises. "Je n'aime pas rester dans le peloton, je préfère dynamiter la course, donc je suis contente de ce que j'ai fais". Désormais, la jeune fille de 24 ans va tenter de gérer sa forme physique jusqu'aux Championnats d'Europe de Plumelec. "Je suis très heureuse d'être sélectionnée pour ces Championnats. Le Tour d'Ardèche est une bonne préparation pour Plumelec, mais il faudra quand même faire attention à ne pas se mettre à fond sur toutes les étapes ici. Il fait chaud, on a beaucoup de kilomètres et les reliefs sont durs, alors il va falloir penser à récupérer".

La récupération, ce ne sera sans doute pas pour ce samedi, avec la prestigieuse arrivée au sommet du Mont Ventoux. "Ça fait peur, je ne l'ai jamais monté. D'un autre côté, je ne sais pas ce qui m'attend, ce qui m'évite peut-être de le redouter encore plus", sourit-elle.