Julien Liponne : « Rageant mais positif »

Crédit photo Florianne Verne

Crédit photo Florianne Verne

Julien Liponne ne savait pas trop où se situer avant le Tour de Guadeloupe (2.2), disputé du 29 juillet au 7 août. "Finalement ça s’est plutôt bien passé", confie-t-il à DirectVelo. En effet, le coureur de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme s’est battu pour le maillot jaune jusqu’à la neuvième et dernière étape.

Le Rhônalpin a pris le pouvoir en s'échappant lors de la septième étape, remportée par Sylvain Georges. "J’ai dû changer de vélo ce jour-là car j’ai cassé mon câble de dérailleur. Le problème c’est que nous n’avions qu’un seul vélo de rechange donc forcément, il était un peu grand pour moi", rigole-t-il. Avec le mulet, il rattrape la tête et s’accroche jusqu’à l’arrivée.

Une bonne chose de faite mais le lendemain, il doit s’attaquer au contre-la-montre décisif lors de l’avant dernière journée de course. "Sans vélo de chrono mais aussi sans roue lenticulaire ! Nous n’avions pas prévu du tout de jouer le classement général. De toute manière, au niveau de la logistique ça n’aurait pas été possible". Avec le maillot de leader, il s’arrache et reste dans la course : à six secondes du nouveau leader, José Chacon, au départ de la dernière étape.

6’’ DE RETARD SUR LE LEADER AU DEBUT DE LA DERNIERE ETAPE

"On a décidé de jouer les bonifications. Ce n’est sans doute pas la meilleure idée de la semaine. Résultat : on s’est fait contrer. Quand le groupe de Monier est parti, je ne pouvais pas y aller. J’étais à fond", ajoute-t-il. Les coureurs burgiens laissent faire l’équipe du leader mais l’échappée creuse l’écart et Damien Monier s’envole vers la victoire au classement général. Julien Liponne atterrit lui au pied du podium : quatrième (le classement) "Au départ, je n’imaginais pas jouer le général. Alors je retiens le positif mais c’est forcément rageant de passer aussi près".

Pourtant, à 33 ans, il s’était davantage concentré sur d’autres projets que sur ses entraînements depuis le début de la saison. "Depuis le Tour du Pays Roannais, début juillet, je m’entraîne normalement. Ce résultat prouve que j’ai encore les jambes", estime-t-il.

Déjà vainqueur du Tour de Martinique l’été dernier, Julien Liponne sait comment gérer sa récupération avant ses prochains rendez-vous : le Tour du Chablais et le Tour du Piémont Pyrénéen. Une épreuve particulière pour lui qui a étudié à Pau avant de signer une licence au club de Tarbes. "C’est à cette période que j’ai commencé à bien marcher. Je me suis souvent entraîné dans la région alors c’est forcément plaisant d’y retourner. Et puis je suis attaché à cette course, avoue-t-il. En fait, j’avais remporté la première étape de la première édition. C’était une de mes premières "belles" victoires. C’était à Oloron-Sainte-Marie, je me souviens même que j’avais battu Pierre Cazaux (le futur vainqueur), Tanel Kangert était aussi dans l’échappée". Dix ans après, il semble avoir les jambes pour récidiver.

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