Il ne pouvait pas lâcher si près du but : leader du Tour Nivernais-Morvan depuis trois jours et quatre étapes, Clément Carisey a bien cru tout perdre le dernier jour lorsqu’un groupe de costauds s’en est allé en cours d’étape. ‘‘Franchement, je me suis vu perdre le maillot et la course, mais heureusement, j’ai réussi à faire le saut dans le groupe des favoris, puis la fin d’étape a été plus calme’’, se souvient le pensionnaire du CR4C Roanne auprès de DirectVelo.

Ce succès, qu’il décrit comme ‘‘clairement collectif’’, le coureur de 24 ans a commencé à le bâtir dès le contre-la-montre par équipes du premier jour, lors duquel sa formation a pris la quatrième position. Clément Carisey s’est chargé du reste le lendemain, en prenant la deuxième place derrière Julien Souton au terme d’une échappée. ‘‘Ce jour-là, j’étais le mieux placé des échappés dans le final et mes compagnons de route essayaient de me mettre un peu la pression, en me disant que le maillot était pour moi. Ils voulaient m’inciter à passer de plus gros relais mais à ce moment-là, je visais surtout la victoire d’étape’’, admet le principal intéressé.

« UNE COURSE PRATIQUEMENT IMPOSSIBLE A CONTROLER »

Mais une fois le maillot sur les épaules, Clément Carisey s’est mis à voir plus loin. ‘‘Et finalement on a pu conserver le maillot jaune une étape, puis deux, puis trois… tout se passait pour le mieux. Pourtant, sur le Nivernais-Morvan, il est rare de pouvoir conserver le maillot plusieurs jours de suite, car c’est une course pratiquement impossible à contrôler’’. Le Roannais fait ici référence aux petites routes étroites et sinueuses, et aux rares portions planes pour espérer y récupérer quelques forces. ‘‘Il y a des pièges sur chacune des étapes’’, résume-t-il.  

Pourtant, Clément Carisey est bel et bien parvenu à surmonter chacun des obstacles pour décrocher la victoire finale. ‘‘J’ai été bien entouré toute la semaine. Je savais que je pouvais me reposer sur mes équipiers. J’avais confiance en eux, ils ont fait un superbe travail, et je n’avais pas le droit de les décevoir. Je craignais de ne pas pouvoir concrétiser tous ces efforts collectifs, mais finalement, on l’a fait ! C’est un moment magique pour moi’’.