Les Espoirs belges à l'école française

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo.com

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Les organisateurs du Tour du Piémont Vosgien auraient presque pu faire sonner La Brabançonne  à l'arrivée de la dernière étape à Damelevières. Les coureurs belges ont tout raflé sur l'épreuve Elite Nationale. Le général avec Maxime De Poorter devant quatre compatriotes, les deux étapes, les points chauds avec Gert-Jan de Sy et les monts avec Brecht Ruyters.

Pour expliquer une telle domination, il faut d'abord avancer la qualité des équipes belges venues en Lorraine. "EFC-Etixx, VL Technics et Lotto-Soudal U23, sont les trois meilleures équipes Espoirs en Belgique", précise Dirk Aernouts, directeur sportif de la dernière nommée.  "Il y a aussi la concurrence du Circuit de Saône-et-Loire", constate Rudy Vandenheede (directeur sportif de VL Technics). Chez EFC-Etixx -notre photo-, Wim Feys ajoute : "il n'y avait que deux équipes de DN1. S'il y en avait eu sept ou huit comme Vendée U, le résultat aurait été différent", estime-t-il pour DirectVelo.

Les trois clubs belges aiment venir en France pour trouver des profils différents de ceux qu'ils rencontrent dans les Flandres. "Nous avons quelques bons grimpeurs mais nous n'avons pas de courses chez nous adaptées à ce profil de coureurs", explique-t-on chez VL Technics qui vient régulièrement en France. Ils reviendront pour le Tour du Jura en fin de semaine prochaine pour mieux préparer les deux prochaines manches de la Top Compétition (A Travers les Ardennes Flamandes et la Flèche Ardennaise, NDLR). Wim Feys propose un petit Tour de France à ses coureurs. "Nous allons en Bretagne sur l'Essor Breton, dans les Pyrénées, dans le nord sur Paris-Arras Tour (2.2), pour que nos coureurs connaissent tous les terrains. C'est important pour l'apprentissage de nos jeunes." Le directeur sportif apprécie aussi la façon de courir chez les Amateurs français. "En France, c'est toujours la bagarre du km 0 jusqu'à l'arrivée. En Belgique, c'est plus contrôlé."

LA VOLONTE DE RESTER UN CLUB

Si ces trois équipes peuvent venir disputer les courses Elites Nationales du calendrier français, c'est qu'elles ont fait le choix de rester des clubs et de ne pas demander le statut Continental.  Un choix stratégique pour la formation de leurs jeunes coureurs. "Nous disputons beaucoup de classe 2 mais nos jeunes coureurs ont besoin de ces courses nationales pour faire la course et apprendre à gagner", répète-t-on chez Lotto et EFC-Etixx. "C'est bon pour nos coureurs de gagner de temps en temps", ajoute Wim Feys. D'ailleurs chez EFC, c'est le partenaire qui "veut rester avec des jeunes coureurs. En Continental, tu dois prendre des coureurs de 25-26 ans. Et puis d'abord, nous n'avons pas le budget pour monter en 3e division."

Le statut de club permet donc à Lotto-Soudal U23, EFC-Etixx, VL Technics-Experza-Abutriek de varier les plaisirs et de proposer un menu différent à leurs coureurs en formation, des classes 2 face aux Continentales et Continetales Pro, aux courses nationales des pays voisins.

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