Romain Feillu « à un tournant » de sa carrière
Plusieurs fois à l’attaque samedi sur La Méditerranénne, Romain Feillu a retenté sa chance, ce dimanche, sur le difficile circuit de Bordighera (Italie). Cette fois, il a réussi à prendre le bon coup.
Le sprinter a retrouvé son goût pour l’offensive qui lui avait permis d’endosser le maillot jaune du Tour de France 2008 après un long raid conclu victorieusement par Samuel Dumoulin. "Depuis hier (samedi), je me bats pour être dans les échappées. C’est le nouveau Romain Feillu ! Je prends beaucoup de plaisir à être à l’avant de la course comme au début de ma carrière", sourit le plus combatif de la quatrième étape à sa descente du podium.
« L'IMPRESSION D'ETRE A UN TOURNANT DE MA CARRIERE »
En 2007, pour sa première année pro, il s’était déjà illustré en s’échappant lors du Tour Méditerranéen. Neuf ans plus tard, l’épreuve a changé de nom, et Romain Feillu après avoir couru pour Vancansoleil et Bretagne-Séché s’est offert un second départ au sein de l’équipe Continentale HP-BTP Auber (lire ici). "Je me sens vraiment bien dans l’équipe et je suis très motivé. J’ai l’impression d’être à un tournant de ma carrière, confirme-t-il à DirectVelo. Nous devions prendre les échappées et j’avais à cœur de montrer la voie aux jeunes !"
Au fil des ascensions de la côte du circuit (20 fois 5.5 km), Romain Feillu tire sur son guidon, s’allonge sur son vélo mais garde sa place dans ce groupe de costauds (Gautier, Geniez, Nauleau, Chetout, Diaz et Pellizotti). "Je m’accrochais à chaque montée mais ça allait, j’ai tenu le coup. C’est clair que je n’étais pas le meilleur grimpeur du groupe".
« JE SUIS MOINS KAMIKAZE QU’AVANT »
Finalement, à 5 tours de l’arrivée, Romain Feillu est décroché après l’accélération d’Alexandre Geniez. Le vainqueur de la Route Adélie de Vitré 2015 pouvait rallier l’arrivée avec le sentiment du devoir accompli. "Une étape comme ça à l’avant, c’est un super entrainement. J’espère que ces kilomètres en tête vont payer", dit-il.
Romain Feillu ne sera pas au départ du Tour du Haut-Var mais participera au Tour La Provence (du 23 au 25 février). Avec l’esprit tourné vers les sprints. "Je n’ai pas disputé le sprint sur la 2e étape, je trouvais l’arrivée trop dangereuse. Avec l’âge, je suis moins kamikaze qu’avant mais je sens que ma pointe de vitesse est toujours la même, prévient-il. J’aimerais bien scorer ! Sur des arrivées en groupe avec une vingtaine de coureurs, je me sens capable de gagner. Le moral est bon. Je vais essayer de profiter de la forme du moment".
Crédit photo : Jean-Marc Hecquet
Crédit photo : Jean-Marc Hecquet
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