Julien Liponne s'est fait plaisir en Martinique

Julien Liponne est un habitué des longs périples et des courses cyclistes dites « exotiques », à l’autre bout du monde. Parti au Rwanda, en Indonésie ou encore en Chine ces dernières saisons, le coureur de 32 ans revient cette fois tout juste de Martinique, où il a remporté le Tour national en compagnie de ses équipiers de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme, lesquels ont tout de même récoltés quatre victoires d’étapes en plus de la victoire finale. Tout sourire après ce voyage qui a "encore plus soudé l’équipe", Julien Liponne revient sur ce succès pour DirectVelo.com.

DirectVelo.com : Comment as-tu construit cette victoire finale sur le Tour de Martinique ?
Julien Liponne : J’ai gagné le classement général pratiquement dès le premier jour, en piégeant tous les autres leaders. Nous nous sommes retrouvés à 17 devant, dont cinq coureurs de Bourg-en-Bresse. On a fini l’étape avec six minutes d’avance sur le peloton. Après, c’était surtout de la défense de position. Sur la principale étape de montagne, je n’ai pas perdu de temps face à mes principaux adversaires. J’en ai même repris à celui qui a finalement terminé deuxième du général, Yonathan Salinas. C’est d’ailleurs ce jour-là que j’ai pris le maillot de leader.

L’équipe a semblé au-dessus du lot…
On a su bien gérer notre affaire tous les jours. Je n’ai eu qu’une seule journée de moins bien, où j’ai perdu une trentaine de secondes. Individuellement, on n’était pas au-dessus des autres. Mais c’est vrai que l’on était sans doute la seule équipe vraiment homogène et capable d’assurer un tempo sur les étapes. On a fait au mieux mais à certains moments, ça flinguait vraiment dans tous les sens. Ce n’était pas évident de contrôler, surtout sur les parcours accidentés ; Mais finalement, on s’en est bien sortis. Et puis, nous avions Camille (Chancrin) dans l’équipe, qui nous donnait de bons conseils et des informations précieuses sur les parcours.

«  JE VEUX RETENIR LA SYMPATHIE DES GENS »

Outre l’aspect purement sportif, que retiendras-tu de ce séjour en Martinique ?

Si je devais comparer avec la Métropole, je dirais que ce qui m’a le plus marqué est l’affluence au bord des routes. On sent que les gens sont vraiment des passionnés du cyclisme. En Martinique, cette course est le deuxième évènement sportif de l’année. Il faut savoir que des gens prennent des vacances pour voir la course passer. Je veux également retenir la sympathie des gens, leur accueil. Nous avons toujours été très bien reçus. Enfin, je retiens également tous les moments partagés avec mes coéquipiers. On a vécu ensemble pendant une bonne dizaine de jours et forcément, ça soude encore plus l’équipe.

Comment avais-tu préparé ce long périple en plein milieu de la saison ?
A dire vrai, je n’ai pas vraiment eu le temps de le préparer spécifiquement, puisque j’ai appris que l’on allait partir sur ce Tour de Martinique un mois avant le départ. Moi, j’étais plutôt en train de préparer le Tour des Pays de Savoie à ce moment-là (6e). Finalement, cela aura été une expérience différente. Et puis, ça m’aura permis d’ouvrir mon compteur de victoires cette année, plus tôt que l’an passé (fin août sur le Tour de Tarentaise, NDLR).

Crédit photo : DR
 

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