Maxime Urruty gagne de la confiance sur la route

Maxime Urruty (Creuse Oxygène Guéret) a pris lundi la 3e place du Circuit Boussaquin, son premier podium sur une Elite Nationale. Le coureur âgé bientôt de 22 ans, spécialiste de VTT, a répondu aux questions de DirectVelo.com.

DirectVelo.com : Comment s'est passé ton Circuit Boussaquin ?
Maxime Urruty : Ça s'est bien goupillé car nous étions quatre de l'équipe dans le groupe qui est sorti en début de course. Nous avons ensuite roulé pour ne pas que ça rentre. Une fois que l'écart a été suffisant, nous avons commencé à en garder un petit peu. Julien (Ballion) est sorti avec Sébastien Fournet-Fayard. C'était tip-top. Nous avons arrêté de rouler. Ensuite, nous allions chercher les coups. Nous sommes sortis à quatre d'abord, avec Julien Lamy, Marc Staelen et un coureur de l'Entente Sud Gascogne. Thomas Girard est rentré. Notre directeur sportif nous a informés que Julien avait arrêté de collaborer avec Sébastien Fournet-Fayard. Nous avons donc commencé à rouler. Julien a pété dans le dernier tour. Nous ne sommes pas rentrés assez vite. Mais Sébastien Fournet-Fayard était le plus fort.

« JE VAIS PEUT-ETRE PLUS ME PENCHER SUR LA ROUTE »

Toi qui vient du VTT, quelle importance donnes-tu à la route ?
Je me sers de la route pour l'entraînement. Ces temps-ci, je suis plus fort en route qu'en VTT. J'ai eu des petits soucis de santé l'année dernière. J'ai été opéré deux fois. J'ai une septicémie et un staphylocoque. En VTT, je n'y arrive plus vraiment sur les efforts vraiment violents. J'ai eu des soucis d'estomac avec les antibiotiques que j'ai dû prendre. J'ai vraiment du mal. Sur la route, je récupère de la confiance et j'arrive serein sur des épreuves de VTT. Je ne me prends donc pas trop la tête.

Comment te vois-tu évoluer dans ces deux disciplines ?
Je vais attendre jusqu'à la prochaine manche de Coupe de France de VTT, qui aura lieu en Bretagne dans deux semaines. Avec l'équipe, nous avons des quotas à faire pour partir en Coupe du Monde. En Espoirs, c'est un Top 6. Je n'ai pas réussi les critères. Si je n'y arrive pas, je vais peut-être plus me pencher sur la route. J'en profite, c'est ma dernière année Espoirs. Je peux jongler sur les deux tableaux.

LA SPORTBREIZH EN TETE

Comment tu gères l'enchaînement entre les deux disciplines ?
Je ne m'entraîne pas beaucoup en VTT. Je suis étudiant sur Limoges, j'ai rarement mes deux vélos avec moi. La semaine, je roule surtout sur la route. Souvent avant les gros objectifs, je fais une semaine et demi où je fais que du VTT. Là, je vais jusqu'à Bourg-Arbent-Bourg avec la route en tête. Je rentre samedi chez à moi à Nice. Et je ne ferai alors que du VTT pendant dix jours. J'ai toujours fait ça depuis mes années Juniors. Le coup de pédale est différent. Quand je reviens de la route, j'ai tendance à mettre plus de braquet en VTT. Il me faut toujours deux-trois jours pour retrouver le coup de pédale.
Pour moi, c'est vraiment complémentaire de faire les deux. Avant, j'étais très explosif et j'avais du mal sur la longueur. Au fil du temps, je tiens plus sur la longueur et je suis moins explosif. Ce qui est tout de même mieux.

As-tu coché des rendez-vous sur la route ?
Je n'ai pas coché grand chose. Les manches de la Coupe de France DN2 sont assez importantes. Si je ne suis pas gardé dans l'équipe VTT, pourquoi pas renforcer l'équipe en Coupe de France DN2 ? Nous avons un beau calendrier. Nous avons été pris pour l'Essor Breton. J'aimerais bien refaire la SportBreizh en juin prochain. J'avais bien aimé l'an dernier (5e du général, NDLR)

Crédit photo : Marjorie Menut
 

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