David Gaudu : « Remettre les compteurs à zéro »

David Gaudu peut être satisfait de son année 2014. Très régulier d’un bout à l’autre de la saison, il a réussi sa seconde année dans les rangs Juniors. "La saison avait bien débutée avec ma deuxième place sur la Ronde du Printemps. J’ai vu que j’étais en bonne forme d’entrée de jeu et ça m’a rassuré. Je savais que j’avais les moyens de faire une bonne saison", explique-t-il pour DirectVelo.com. 4e de la Flèche Plédranaise ou du Trophée Sébaco Juniors, 6e de la Ronde des Vallées à Hémonstoir, le Breton a enchaîné les bonnes performances cette année. "Il y a surtout eu ma deuxième place sur la Classique des Alpes, où je voulais vraiment terminer sur le podium. L’objectif a été atteint et c’était une belle satisfaction. J’ai prouvé que j’étais un bon grimpeur", relate celui qui avait déjà réalisé un numéro sur l’édition 2013 de la Classique des Alpes, avant de chuter en fin de course.

Par la suite, le pensionnaire de l’UC Briochine a connu un début d’été difficile. "Je n’avais pas de très bonnes sensations à ce moment-là, puis c’est revenu". Cinquième du Championnat de France Juniors, il a surtout vécu le plus beau moment de sa saison à l’occasion d’Aubel-Thimister-La Gleize. Vainqueur de la 3e étape et du classement général final, David Gaudu avait alors surclassé tous les favoris belges et néerlandais. "Cette victoire, c’était vraiment la plus belle ! Un sacré bon souvenir". Est ensuite venu le Championnat du Monde de Ponferrada (Espagne) avec l’Equipe de France Juniors. Une sorte de cerise sur le gâteau. "Je n’aurais pas pu imaginer une meilleure saison".

« CETTE EQUIPE, C’ETAIT L’IDEAL EN TOUT POINT DE VUE »

Désormais, David Gaudu est tourné vers la saison 2015, qui sera sa première dans la catégorie des Espoirs. Une saison durant laquelle il portera les couleurs de Côtes d’Armor-Marie Morin (DN2). "Je ne voulais pas courir dans une DN1, et ce dans l’optique de bien franchir les étapes une par une. Arriver directement en DN1 aurait peut-être fait beaucoup, dans des équipes où la Coupe de France est vraiment le fil conducteur de la saison, avec un très gros niveau", analyse le membre de la B'Twin U19 Racing Team. "Et puis, le siège de l’équipe est à une dizaine de kilomètres seulement de l’endroit où je fais mes études. Je connaissais aussi pas mal de monde dans l’équipe comme Jules Rolland ou Nicolas Schmidt, qui étaient avec moi en Juniors. Sans oublier l’entraîneur Rodolphe Henry. Cette équipe, c’était l’idéal en tout point de vue", poursuit le jeune grimpeur.

Figurant parmi les meilleurs Juniors de sa génération, David Gaudu ne compte pas s’appuyer sur les résultats de ces deux dernières saisons pour espérer marcher chez les Espoirs. "Cela donne toujours de la confiance, c’est sûr. Mais pour le reste, j’ai toujours entendu dire qu’il fallait remettre les compteurs à zéro quand on passe des Juniors aux Espoirs. Il ne faudra surtout pas que je me repose sur mes lauriers. L’Equipe de France Juniors, le Mondial, tout ça, c’était très sympa ; de superbes expériences ! Mais ce n’est pas avec ça que l’on marche en Espoirs", explique un David Gaudu qui a hâte d’en découdre. "C’est un autre monde, mais ça ne me fait pas peur. Les charges de travail seront plus importantes, c’est tout. Et puis, j’ai conscience que je serai sans doute dans le dur sur certaines courses. Il faudra que je me mette à la planche pour des équipiers. Et ce au risque de finir certaines courses très loin des meilleurs, ou même de ne pas les finir du tout. Mais il faudra passer par là, ce n’est pas un souci", admet celui qui continuera de travailler aux côtés de Denis Le Cam. "Je lui fais confiance. Je sais qu’il a l’habitude de suivre des coureurs des rangs Juniors aux rangs Espoirs. Il sait comment passer ce cap", conclut David Gaudu.

Crédit photo : Nicolas Mabyle - www.directvelo.com
 

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