Sébastien Carabin, sur la route en vue du VTT

56e biker au classement UCI à la date du 31 décembre 2010, le vététiste Sébastien Carabin est l'un des grands espoirs de sa discipline en Belgique et sur la scène européenne. Il est d'ailleurs le champion espoir belge en titre, succès qu'il a acquis en juillet 2010. Il y a peu, en avril précisément, le Verviétois a décidé de se mettre à la route en plus du VTT. Pour rouler sur l'asphalte, Sébastien Carabin a choisi les couleurs de Profel Bofrost Prorace Cycling Team. Il répond à www.directvelo.com.

DirectVélo : Pourquoi as-tu décidé de te mettre à la route ?
Sébastien Carabin : Je roulais déjà depuis quelques saisons sur l'asphalte mais uniquement dans le cadre de mon entraînement VTT. Cette année, j'ai rejoint Profel afin notamment de participer aux courses de la Top Compétition. Je ne participe qu'à quelques épreuves car mon calendrier VTT est déjà fort chargé.

« Le VTT restera mon sport »

Quel apport a le VTT sur la route et inversement, qu'apporte la route au VTT ?
Le VTT étant fort intensif, une fois que cela devient plus intense sur la route, nous n'avons pas de problème à suivre. On sait aussi grimper plus facilement. Par contre, il nous manque un peu de vitesse. Quant à la route, elle permet de travailler la condition physique, le fond, la puissance et aussi l'explosivité au niveau des relances. C'est donc une très bonne préparation pour le VTT qui restera mon sport. Je ne compte pas me consacrer uniquement à la route.

Quelle est la grande différence entre les deux disciplines ?
Cela reste évidemment du cyclisme. Mais, en VTT, tu es quasiment seul et à bloc toute la course. Et ce, pendant près de deux heures. Au final, c'est toujours le plus fort ou presque qui l'emporte. Sur la route, c'est beaucoup plus tactique. Le plus fort ne gagnera pas forcément. Sur certaines épreuves, tu peux rester cacher toute la course au sein du peloton. Ce qui est impossible en VTT.

« Un bilan satisfaisant sur la route »

Quel est le bilan de tes courses sur l'asphalte ?
Un bilan satisfaisant malgré le peu d'épreuves auxquelles j'ai pris part. L'an dernier, j'ai remporté le classement général final du Tour de la Province du Luxembourg en m'adjugeant également trois maillots distinctifs. Je me suis aussi incliné au sprint sur une course à Plombières où je me suis échappé avec l'Italien Cesare Benedetti du Team NetApp. Cette saison, j'ai participé à deux manches de la Top Compétition: le Circuit de Wallonie à Fleurus et la Flèche Ardennaise à Herve. Je me suis respectivement classé 19e et 37e. Et j'ai également terminé la Ronde de l'Oise à la 27e place du classement général.

Tu as rejoint la formation flandrienne Profel, pourquoi ce choix ?
Ce n'est pas un choix ! Ayant refusé de casser mon contrat avec mon équipe de VTT, Versluys Evenza, qui me soutient depuis 3 ans, on m'a interdit toute affiliation à la FCWB. Mais je n'y ai pas perdu au change. Profel Bofrost Prorace est une très bonne équipe avec un encadrement semi-professionnel. L'ambiance y est d'ailleurs très agréable.

Quels sont tes objectifs pour la suite ?
Je n'ai officiellement plus de courses sur route au programme. J'axe désormais ma saison sur le VTT. Je vais enchainer deux manches de Coupe du Monde, la première à Mont Saint-Anne au Canada et la seconde aux Etats-Unis à Windham. Ensuite, place au Championnat de Belgique où je remettrai mon titre en jeu. En août, après le Championnat d'Europe à Dohnany en Slovénie où j'espère être capable de faire aussi bien voire mieux que ma 4e place en 2010, je roulerai en Coupe du Monde en Tchéquie à Nove Mesto Na Morave puis à Val di Sole en Italie. Mon dernier objectif majeur de cette saison est le Championnat du Monde début septembre en Suisse, à Champéry.

Crédit Photo : Hervé Dancerelle - www.directvelo.com
 

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