Valentin Paret-Peintre : « Assumer un rôle de leader sur certaines courses »

Il y a trois mois maintenant, Valentin Paret-Peintre se présentait dans les dernières pentes du Mont Ventoux, accompagné par Ben Healy. Dans cette bataille à deux, le coureur de Soudal Quick-Step avait fini par triompher, pour offrir à la France ce qui sera sa seule victoire d'étape de la Grande Boucle. Alors ce jeudi matin, le grimpeur était présent au Palais des Congrès, pour découvrir le menu du Tour de France 2026.

"C’est un très beau parcours, assez équilibré, tourné vers la montagne, avec pas mal d’étapes difficiles et des cols de moyenne montagne pas trop longs. Je pense que ça va sourire à beaucoup de coureurs et offrir de nombreuses opportunités pour les échappées", prédit-il au micro de DirectVelo, lui qui attendra particulièrement de s'approcher de la maison. "Sur la dernière semaine, les étapes me conviendront encore mieux, avec des montées plus longues, et comme on ne sera pas très loin de chez moi, j’aurai une motivation supplémentaire".

« UN BOUQUET FINAL IMPRESSIONNANT »

Pour Valentin Paret-Peintre, il n'y aura pas de tour de chauffe en juillet prochain. "Il ne faudra pas s’endormir en début de Tour. L’étape 2 sera déjà difficile et stressante avec la montée de Montjuïc. Il faudra être dans le coup dès le départ. Il y aura deux étapes vraiment dures dans les Pyrénées, puis des étapes de moyenne montagne. Il faudra donc être prêt dès le début".

Mais il faudra encore en avoir dans les jambes à la fin, avec un menu copieux dans les Alpes, comme la double arrivée à l'Alpe d'Huez, et une dernière étape de montagne qui ressemble à l'étape reine de l'épreuve. "On a surtout un bouquet final impressionnant avec trois arrivées au sommet avant Paris. C’est assez inédit. Même si beaucoup d’écarts peuvent se faire la première semaine, je pense que les différences entre grosses équipes resteront minimes. C’est un parcours où tout peut basculer très vite".

« TANT QUE JE NE SUIS PAS CAPABLE DE VISER LE TOP 5... »

Dans la mythique station d'Isère, l'ancien coureur de Decathlon AG2R La Mondiale se verrait bien remettre son nom au palmarès au sommet d'un géant du Tour. "Ça ferait joli sur le palmarès. On a deux chances cette année à l’Alpe d’Huez, donc je vais essayer sur les deux étapes". Il l'affirme déjà, le classement général ne sera pas un objectif. "Tant que je ne suis pas capable de viser le Top 5, je préfère me concentrer sur les victoires d’étapes. L’an passé, je n’étais pas encore à ce niveau, donc on verra plus tard si je peux me surprendre".

À condition d'être au départ, bien sûr. Car il aura un objectif particulier en 2026. "Mon objectif est surtout d’être sur la Vuelta pour tenter d’y gagner une étape et compléter la trilogie. Entre le Giro et le Tour, je n’ai pas de préférence". Bien qu'il le dise à demi-mot, le vainqueur d'étape à Bocca della Selva, sur le Tour d'Italie 2024, doit encore confirmer sa présence en juillet prochain.

« LA BELLE FACE DU SUCCÈS »

En 2026, il y aura une nouveauté dans son environnement, puisque Remco Evenepoel n'évoluera plus sous le même maillot que lui, et le virage opéré par son équipe pour se concentrer sur les Classiques pourrait bien lui faire de la place en montagne. "Ça change pas mal de choses. J’aurai plus de responsabilités et je pourrai peut-être jouer ma carte plus souvent. C’est ce vers quoi je veux aller : assumer un rôle de leader sur certaines courses d’une semaine, puis pourquoi pas sur un Grand Tour plus tard".

Son expérience de 2025 lui sera bénéfique. "C’était une belle année. J’ai pu parfois jouer ma carte, parfois me mettre au service du collectif et de Remco. J’ai beaucoup appris. C’était une saison importante pour ma formation et en vue du futur, car j’ai envie de jouer le général plus tard". Avec un nouveau statut depuis sa victoire au Ventoux. "Elle a renforcé la confiance de l’équipe en moi et m’a permis de franchir un palier. Il y a plus d’attentes, plus de reconnaissance, mais c’est la belle face du succès, et j’aime ça", sourit-il.