Emilien Jeannière : « J'entendais mon nom à chaque coin de rue »

Encore 2e. Emilien Jeannière est encore passé à côté de la victoire ce samedi, chez lui, au Tour de Vendée (1.1). C'est la 7e fois de la saison. Si l'adage affirme "dis moi qui tu as battu et je te dirais qui tu es", dans le cas du coureur de TotalEnergies les noms de ses "bourreaux" en disent long sur sa valeur. "Sur mes trois dernières 2e places, je termine derrière (Arnaud) De Lie, puis là, derrière (Dorian) Godon. Ce sont de gros noms et de très grandes stars du cyclisme. C’est déjà bien", déclare-t-il à DirectVelo. Le dauphin du Champion de France reconnaît sa supériorité du jour. "Il était au-dessus au sprint". Mais le Vendéen reste un gagneur. "Je ne me satisfait pas d'une 2e place".

Sur leurs routes, Emilien Jeannière et ses coéquipiers ont couru pour gagner. "On a assumé toute la journée. Décathlon nous a également aidés, mais on a pris nos responsabilités", insiste-t-il. Pour chasser derrière les échappées, certains ont dû renoncer à leur ambitions personnelles. "Mathieu (Burgaudeau) avait sa carte si vraiment ça attaquait dans la dernière bosse, mais avec la situation de course, il n’avait pas trop le choix. Il fallait qu’il roule, il l’a fait, comme tous les autres de l’équipe". Emilien Jeannière devait donc finir le travail. "On ne va pas dire que je l’ai raté, parce que je tombe sur quelqu’un de très fort mais c'est très dur de gagner dans le vélo". Le 2e de la Bretagne Classic met en avant la manière surtout. "C’est une grande satisfaction d’être présent avec l’équipe après tout le travail qu’on a fait et ce qu’on a mis en place".

« J’ESPÈRE QU'IL AURA ENCORE LIEU LES PROCHAINES ANNÉES »

Les Vendéens couraient donc à domicile, comme en juin pour le Championnat de France aux Herbiers, chez l'ancien vainqueur du Challenge DirectVelo. "Je me suis mis moins de pression qu’au Championnat de France". Mais les spectateurs n'avaient d'yeux et de voix que pour lui. "Ça fait quelque chose d’être encouragé. Du kilomètre zéro jusqu’à l’arrivée, j’entendais mon prénom à chaque coin de rue. Je remercie toutes les personnes, tous les fans, mes proches, ma famille. C’est incroyable. Je sens que je prends de plus en plus d’ampleur en Vendée. C’est aussi cette petite pointe de déception qui est là : il n’y a pas la victoire, et je pense que ça m’aurait peut-être mis à un autre niveau encore dans le cœur du cyclisme vendéen. C’est ce que j’attends pour le futur".

Après une annulation l'an dernier, le Tour de Vendée était de retour cette année. C'était déjà une petite victoire. "On est déjà contents d’être sur ce Tour de Vendée, et j’espère qu’il aura encore lieu les prochaines années pour mettre mon nom au palmarès, mais surtout celui de l’équipe", apprécie Emilien Jeannière. L'an dernier, à la même époque, il gagnait le Tour de Kyushu au Japon. "Cette saison reste quand même meilleure que l’an dernier, alors que l’an dernier j’avais des victoires", analyse le 2e du Grand Prix de Wallonie qui se tourne vers 2026 avec un dernier coup d'œil dans le rétro."L’équipe termine cette saison d’une belle manière". Et Emilien Jeannière ajoute une dernière 2e place à sa collection, celle du classement général de la Coupe de France.