Guillaume Martin-Guyonnet : « L'impression d'avoir été rarement opérationnel »

Crédit photo Groupama-FDJ
Chose rare, Guillaume Martin-Guyonnet n’est pas allé au bout d’une course, samedi dernier, à l’occasion du Tour de Lombardie. En cinq participations, le Normand n’a jamais été dans le coup sur l’épreuve WorldTour alors que le parcours italien correspond à ses qualités. “Je n'ai jamais eu de bonnes sensations ici. Comme je suis sujet à l'asthme, je pense que cela a quelque chose à voir avec l'air, il y a une sorte de voile lumineux à cause de la pollution”, confie-t-il à DirectVelo.
Il n’a pas non plus pris le départ dans une forme optimale, après s'être fracturé deux vertèbres le 24 août dernier lors de la deuxième étape de la Vuelta. “J’ai beau être battant, là, ce n'était pas possible de finir ce Lombardie”.
« MARQUÉ PHYSIQUEMENT MAIS AUSSI PSYCHOLOGIQUEMENT »
Être au départ des courses de fin de saison en Italie était malgré tout important pour le grimpeur de la Groupama-FDJ. “Ça m'a donné un objectif, ça me motivait à aller rouler. Je ne suis pas à un niveau exceptionnel mais au moins, j’ai repris un calendrier classique avec une coupure dans le même tempo que tout le monde. Je ne suis pas obligé de reprendre l'entraînement très tôt dans l'hiver. Auquel cas, l'hiver peut être très long”, dit Guillaume Martin-Guyonnet, qui a repris à la Coupe Agostoni avant d’enchaîner avec les Trois Vallées Varésines, le Tour de Lombardie et le Tour de Vénétie, sa dernière course de la saison ce mercredi.
Il était aussi important pour le coureur victime d’une “chute assez violente” de reprendre des repères dans un peloton. “J’ai été marqué physiquement mais aussi psychologiquement”. Le coureur de 32 ans était “loin d’être à l’aise” dans les descentes techniques et humides du Tour de Lombardie. “Mais ces courses me servent au moins à ne pas rester tout l'hiver sur la chute”.
« ASSEZ FRUSTRANT »
Au moment de dresser le bilan de 2025, Guillaume Martin-Guyonnet juge son exercice “très perfectible. J'ai l'impression d'avoir été rarement opérationnel". Une douleur au genou a perturbé son début de saison. Puis son printemps a été plutôt intéressant, avec notamment une 12e place au général du Tour du Pays basque et deux victoires en Classe 1, à la Classic Grand Besançon Doubs et au Tour du Jura. “Heureusement, il y a ces deux victoires en Franche-Comté. Il y a eu quelques belles choses pendant cette période. C'est là où je marchais le mieux. Le Dauphiné a été correct”, dit-il en référence à sa 10e place au général.
Sur le Tour de France, où il a fini 16e, il a été diminué par des valeurs biologiques qui étaient “un peu basses, en fer notamment”, avant donc de chuter à la Vuelta. “Je n'ai pas eu l'impression de pouvoir m'exprimer à mon plein potentiel à plusieurs moments de la saison. C'est assez frustrant. Si on regarde juste le bilan comptable, c'est assez décevant. C'est l'une de mes moins bonnes saisons”.
LE TOUR DOWN UNDER EN 2026 ?
Point positif de cette saison 2025, une intégration réussie dans sa nouvelle équipe. “Je suis content de ce changement et de la manière dont j'ai été accueilli. Je me sens bien dans l'équipe. Quand j’ai chuté, je me suis senti vraiment soutenu alors que c'est facile d’être un peu sur la touche dans ces moments-là”.
Guillaume Martin-Guyonnet a déjà dans un coin de la tête la saison prochaine. L'Ornais a envie “de changer la routine dans l'hiver”. Il pourrait participer pour la première fois de sa carrière, en janvier, au Tour Down Under. “J'ai envie de découvrir une fois l'Australie. C’est à confirmer dans les prochains jours mais c'est très possible que j'y aille pour le faire au moins une fois”. S’il n’est pas contre des nouveautés, il ne compte pas révolutionner son calendrier. “Il y a des passages auxquels je tiens comme le Tour de France ou Liège. En 2026, j'espère surtout retrouver un niveau que je n'ai pas eu depuis le printemps”.
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