Juliette Labous : « Je ne pouvais vraiment pas faire mieux »

Crédit photo Patrick Pichon / FFC

Crédit photo Patrick Pichon / FFC

Il n’y a pas eu de miracle. Depuis son arrivée au Rwanda, Juliette Labous a de “mauvaises sensations” sur sa machine. Et ça a encore été le cas ce dimanche sur le chrono individuel du Championnat du Monde. La Franc-Comtoise, qui avait en tête le podium, termine à la 7e place de l’épreuve remportée par Marlen Reusser, sans regrets. En zone mixte, l’habituelle sociétaire de la FDJ-Suez est revenue sur sa course au micro de DirectVelo.


DirectVelo : Comment juges-tu ton chrono ?
Juliette Labous : Je pense que c’était vraiment un contre-la-montre difficile. Depuis que je suis ici, j’ai eu de mauvaises sensations, et je pensais qu’aujourd’hui ça reviendrait peut-être, mais c’était pareil. J’étais préparée à ça et j’ai vraiment fait ce contre-la-montre uniquement en écoutant mes sensations, en luttant contre elles, en essayant juste de passer à travers, sans trop réfléchir, en poussant vraiment et en essayant de faire de mon mieux.

« J’AI FAIT TOUT CE QUE JE POUVAIS »

Tu visais mieux qu’une 7e place…
Je suis un peu déçue d’être 7ᵉ, mais je ne pouvais vraiment pas faire mieux aujourd’hui. J’ai tout donné. Dans un contre-la-montre, je pense qu’on ne peut jamais être vraiment déçu tant qu’on n’a rien fait de mal. Et je sens que j’ai fait tout ce que je pouvais. Bien sûr, le podium était un objectif et c’était à 28 secondes. Ce n’est pas énorme, mais ce n’est pas rien non plus. J’espérais plus, mais je ne sais pas encore comment les autres se sont senties. Je pense que tout le monde a eu un contre-la-montre assez difficile.

Les conditions sont très particulières…
Oui, je pense que les conditions ici sont assez dures avec l’altitude, la pollution de l’air, que je ne m’attendais pas à être aussi mauvaise, et aussi la chaleur. Il fait assez chaud. C’est assez difficile de respirer. Je pense que c’est un peu une combinaison de tout ça. Quand on s’y habituera un peu dans les prochains jours, ça devrait aller mieux, mais aujourd’hui ce n’était pas facile. Pour moi, la partie la plus difficile du parcours a été celle où il fallait reprendre de la vitesse après la montée. Après le virage en épingle, j’ai vraiment eu du mal et le dernier kilomètre était vraiment dur, mais je pense que c’est pareil pour tout le monde.

« TROUVER UN CERTAIN ÉQUILIBRE »

Est-ce qu’il n’aurait pas fallu arriver ici encore plus tôt pour mieux s’adapter ?
Il fallait aussi trouver un certain équilibre parce qu’on ne voulait pas rester deux semaines ici. Sinon, on reste plus longtemps loin de chez soi et on peut moins bien se préparer. On n’était pas sûrs des conditions de l’hôtel et tout, donc chacun a fait le choix de venir un peu plus tard. Peut-être qu’un peu plus d’altitude avant aurait été utile, mais avec une saison très longue et difficile, j’ai choisi de ne pas le faire.

La course sur route va être très dure samedi !
Pour samedi, maintenant que j’ai vu une partie du parcours en conditions de course, ça va être vraiment dur. Ce sera encore plus une question de mental, car on fait le circuit 11 fois. À un moment, tout le monde pensera qu’il en a fini, mais si on tient, on peut vraiment obtenir un bon résultat. On a une équipe de France très forte, et je pense que nous sommes toutes résistantes dans les courses très difficiles. Je pense qu’on s’habituera aux conditions jusqu’à samedi et qu’on peut faire quelque chose de bien.

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