Antoine Raugel : « J’ai toujours la niaque »

Crédit photo Cédric Congourdeau / DirectVelo

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Antoine Raugel a la certitude d’être professionnel en 2026. Mais le futur coureur de Van Rysel-Roubaix n’a pas l’intention de finir la saison en roue libre. Le puncheur du VC Villefranche Beaujolais l’a encore prouvé ce samedi en prenant la 2e place de Paris-Bourges, seulement battu par son futur coéquipier Louis Hardouin. À l’issue de la manche de la Coupe de France N1, l’Alsacien de 26 ans a répondu aux questions de DirectVelo.


DirectVelo : Quel sentiment domine avec cette 2e place à Paris-Bourges ?
Antoine Raugel : Je suis très frustré de faire 2e. Physiquement, j'étais très fort, je me sentais très bien. C'est dommage. À la fin, c'était compliqué à gérer. J'y suis beaucoup allé pour essayer de relancer derrière Victor Jean qui était toujours devant. Je voulais arriver au moins pour la gagne. J'en ai beaucoup fait dans les derniers kilomètres. Je n'ai pas trop compris la stratégie du VC Rouen qui avait quatre coureurs dans le groupe et qui ne roulait pas forcément. J'ai essayé de ressortir à deux kilomètres de l'arrivée avant les virages dans le village. J’y suis allé avec Louka Lesueur, mais on se fait reprendre vers le kilomètre. Ensuite, on se fait un peu contrer.

« ENCORE TRÈS MOTIVÉ »

Comment as-tu géré ton sprint ?
Je me suis vite remis dans les roues pour quand même faire le sprint. À la fin, au sprint, je me fais avoir de l'arrière par Matthew Fox qui lance puis Louis (Hardouin) qui était très bien calé dans la roue. Il était parfaitement placé. Je viens mourir à la 2e place. C’est dommage.

Tu tiens encore la forme en cette fin de saison…
Physiquement, je me sens toujours bien. Je pense que je n'ai pas eu trop de coups de mou de toute la saison. J'ai toujours été bien. J'ai remis un peu plus de conviction dernièrement à l'entraînement parce qu'il y a de beaux week-ends de course jusqu’à la fin de saison. Le week-end prochain, on fait Milano-Rapallo, une Classe 2 en Italie. Peut-être que j'irai faire une manche du Trophée Boischaut à Culan, car elle est dure et me convient bien. Après, il y aura la dernière manche de la Coupe de France et peut-être le Trophée des Champions et le Bol d’Or. Ce sont des beaux week-ends de course qui s'enchaînent. J'aimerais bien finir ma saison. Je suis encore très motivé. J'ai encore des choses à apporter à l'équipe. Je me prépare déjà beaucoup pour l'année prochaine. C’est important.

« JE SAIS À QUOI M’ATTENDRE »

Tu as déjà un contrat pro pour 2026. Qu’est-ce que ça change pour toi en cette fin de saison ?
C’est un soulagement mais je n'ai pas changé ma façon de courir. Du début à la fin de l'année, je suis motivé. Je suis un coursier. Je préfère aller faire des courses plutôt que de m'entraîner. J'aime la compétition. J’ai toujours l’envie de gagner au départ d’une course. Parfois, je suis un peu plus relâché sur certaines épreuves mais j’ai toujours la niaque et cette envie de me faire plaisir sur le vélo pour aller chercher les meilleurs résultats possibles.

Que représente ce contrat avec Roubaix ?
Je vais retrouver des formats de course qui me conviennent mieux, avec plus de kilomètres. Aujourd'hui (samedi), je me sentais super bien, surtout en fin de course. Il me manquait presque encore 30 ou 40 bornes pour avoir une course encore plus dure. J'aborde la saison prochaine avec un peu plus de sérénité qu'il y a trois ans, quand j'étais en WorldTour. Je connais les formats de course. Je sais à quoi m'attendre. Il y a pas mal de courses que j'ai déjà faites. On va par ailleurs avoir une bonne équipe. Je sens que Van Rysel-Roubaix est en train de bien préparer la saison prochaine. Tous les feux sont au vert.

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