Un mur en guise de « bon réveil » au Tour de l’Ardèche

Crédit photo Florian Frison / DirectVelo
Les concurrentes présentes sur le 23e Tour féminin de l’Ardèche ont été mises directement dans le bain ce mardi. Les organisateurs avaient décidé de lancer l’épreuve par une arrivée difficile d’emblée, le premier jour, avec les terribles pentes à plus de 10% du mur de Laudun-l’Ardoise. Un parcours favorable aux favorites et c’est le Championne du Monde Lotte Kopecky qui s’est montrée la plus solide dans l’ascension finale.
DU CHACUN POUR SOI DANS LE DERNIER KILOMÈTRE
“J’ai aimé ce dernier kilomètre !”, souriait la Belge auprès de DirectVelo, après la course. Derrière, malgré la souffrance, beaucoup concèdent également avoir pris du plaisir dans cette montée et valident le choix du comité d’organisation. “C’était très dur mais intéressant”, lâche brièvement la Néerlandaise Amber Kraak, 11e meilleure représentante de la FDJ-Suez sur la ligne d’arrivée. “J’ai entamé l’ascension bien placée. Je cherchais Léa (Curinier) et Evita (Muzic). Je n’ai pas trouvé Evita. J’ai ensuite suivi, j’ai fait ma montée et c’était pratiquement du chacun pour soi sur de belles pentes”, déclare celle qui explique avoir de grosses ambitions sur le prochain contre-la-montre individuel de l’épreuve.
Ségolène Thomas a trouvé, comme beaucoup, le temps long dans ce dernier kilomètre. “C’était une bosse sèche, avec plein de lactique dans les jambes. C’était dur. Ce n’est pas le type d’efforts que j’affectionne le plus mais j’ai fait ce que j’ai pu”, relate la sociétaire de St-Michel-Preference Home-Auber 93. “C’est sûr que ça fait un bon réveil”, reprend-elle en rigolant en évoquant le profil final de cette journée inaugurale.
DE LA NERVOSITÉ… ET DES CHUTES
“L’approche n’était sans doute pas idéale car c’était très étroit dans le village mais sinon, c’est super sympa de finir comme ça”, considère pour sa part Audrey De Keersmaeker. Le discours de la Belge de la Lotto a été à de nombreuses reprises entendu dans la zone d’arrivée. Il faut dire qu’avant cette explication finale, plusieurs grosses chutes sont venues gâcher la fête. “J’ai moi-même chuté peu avant la montée, alors ça a tout compliqué, forcément. Il a fallu boucher le trou… Dans le village, c’était étroit, tout le monde voulait se retrouver devant et ça a créé des chutes car il n’y avait pas la place pour toutes les filles”.
Parmi les filles les plus touchées, Mikayla Harvey, coéquipière de Lotte Kopecky chez SD Worx-ProTime. L’Australienne s’est présentée sur la ligne le cuissard tout arraché et la peau bien abimée au niveau du bas du dos. “Mais ça va, elle a réussi à rentrer dans le peloton et a même pu faire le boulot pour Lotte”, rassure son directeur sportif, Christian Kos. “Il y avait du vent, ça a un peu borduré et tout le monde était focalisé sur le placement, donc ça a chuté à plusieurs endroits”, ajoute Ségolène Thomas. Un seul abandon a été recensé mais pas sur chute. La Néerlandaise Silke Smulders (Liv AlUla Jayco) a en effet abandonné au niveau du troisième passage au GPM du circuit, alors qu’elle pointait loin du peloton. Voilà en tout cas une sacrée mise en bouche pour l’ensemble du peloton de ce Tour féminin de l’Ardèche.
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