Maxime Decomble : « Je m'en souviendrai toute ma vie »

Crédit photo Quentin Joly - Tour de l'Avenir

Crédit photo Quentin Joly - Tour de l'Avenir

L'issue a beau lui être défavorable à titre personnel, Maxime Decomble a malgré tout réalisé un bon chrono, et surtout un excellent Tour de l'Avenir. Bien qu'en jaune au départ du contre-la-montre final à La Rosière, il a finalement cédé son bien à son coéquipier Paul Seixas, et sauvé une 5e place au classement général final. "Je dirais que ça s'est passé plutôt bien finalement, je fais 8, c'est cool. Par rapport au pacing de mon entraîneur, j'étais assez loin, je pensais que j'étais un peu nul. Finalement, il me disait que j'étais dans les temps, mais que c'est Paul qui faisait un chrono de fou. Ça m'a rassuré, j'en ai remis sur la fin. Paul (Seixas) était vraiment hyper fort et on gagne le général collectivement", résume-t-il, après être allé féliciter le vainqueur du Tour de l'Avenir.


Au moment du bilan, il y a exclusivement du positif dans les mots du coureur de Groupama-FDJ. "J'ai eu le maillot jaune presque tout le Tour. On a deux victoires d'étape, c'est vraiment mission accomplie. Je ne pensais pas du tout faire ce résultat. J'avais fait 2 de l'Alpe Isère tour, j'avais marché à Liège. Après je n'avais pas pu trop me tester parce que j'étais malade. Du coup, c'est hyper rassurant de pouvoir rivaliser avec des mecs aussi forts. Je m'en souviendrai toute ma vie", sourit-il. Ce maillot jaune lui a donné une autre notoriété. Car avec l'attraction Paul Seixas, il y avait du monde tous les matins chez les Bleus. "Certains, je pense qu'ils ne connaissent pas le vélo, mais ils regardent le maillot jaune, on se fait encourager de partout. Avant de passer en World Tour, c'est hyper gratifiant de vivre ça".

« ON VA UN PEU PROFITER CE SOIR »

S'il a vécu un Tour de l'Avenir aussi intense, c'est d'abord grâce à l'étape de Vitry-en-Charollais, où il a pris la bonne échappée. "Prendre ce coup d'avance, ça m'a mis bien tout le long du Tour. Chaque jour, je le gardais, je le gardais. Sur les étapes de montagne, c'est ouf". Ce maillot avait une valeur particulière pour lui. "C'est une course que j'allais voir quand j'étais petit avec un ami de mes parents. Malheureusement, il est décédé il n'y a pas si longtemps. Il aurait été content de me voir sur le Tour avec le maillot jaune, on allait le voir chaque année à Méribel. J'ai aussi une grosse pensée pour lui". Puis il y avait eu les moins bonnes notes, comme l'étape de Tignes où l'équipe de France a trébuché face à Jarno Widar. "Si Paul avait gagné hier, on n'aurait rien dit. Mais le fait que je me sois un peu sacrifié, j'ai perdu un peu de cartouches et j'ai fini un peu loin. Mais là, on voit le classement général, il n'y a pas photo. Paul était vraiment au-dessus. On faisait mal à tout le monde".

Au rang des bons souvenirs, il y a aussi les rencontres. Notamment avec François Trarieux, directeur sportif de l'équipe de France sur l'épreuve. "Il a bien géré le coup. On a mélangé sérieux et rire tout le temps. Je garderai de super souvenirs". La fête va se prolonger avec un stage à Tignes. "Je pense qu'on va un peu profiter ce soir. On va passer une semaine de stage, ça va être cool". Puis il faudra se remettre au travail. "On va essayer de bien préparer les Mondiaux. Si j'ai déjà cette forme-là, c'est positif pour la suite". Puis il y aura peut-être un Championnat d'Europe et pourquoi pas un Tour de Lombardie Espoirs. "Pour pouvoir faire une dernière course avec la Conti. Avec la forme que j'ai, j'espère la garder jusqu'à la fin de saison". Maxime Decomble peut y croire.

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