Jarno Widar : « C'est d'abord de la déception »

Crédit photo Quentin Joly / Tour de l'Avenir

Crédit photo Quentin Joly / Tour de l'Avenir

Dans le match des victoires d'étapes, la confrontation entre Paul Seixas et Jarno Widar a tourné au nul. Deux pour le Belge, sur les deux étapes de montagne en ligne, et deux pour le Français, dans l'exercice solitaire à chaque fois puisqu'il a remporté le prologue mais surtout le contre-la-montre final. Celui disputé à La Rosière qui devait départager les favoris du Tour de l'Avenir. Et donc la troisième victoire en jeu pour les départager, celle du général, n'a pas tourné à l'avantage de Jarno Widar, forcément la mine plutôt basse au moment du podium protocolaire. "C'est d'abord de la déception. J’étais ici pour gagner le classement général, mais Paul a été plus fort dans le contre-la-montre".


Au moment de revenir sur son chrono, le coureur de Lotto DT ne voyait pas d'erreurs particulières. "Je pense que j'ai calculé mon rythme parfaitement. Je n’ai pas commencé trop vite, mais à un bon rythme seulement. Et à la fin, j’ai pu accélérer de plus en plus, c’était bien". Comme la plupart de ses concurrents, Jarno Widar ne s'est pas encombré d'oreillettes. "Je n'avais pas d'infos car j'ai couru sans pour économiser du poids. Chaque gramme compte, donc je ne savais rien des temps". De toute façon, il ne s'agissait pas d'en garder sous la pédale. "Je pense que j’ai tout donné, donc je peux être satisfait de ça. Mon équipe aussi a tout fait pour m’aider. Je pense qu’on a fait la meilleure course possible. Un seul gars était juste plus fort à la fin".

« ÇA ME CONVIENT MIEUX QUAND LES ÉTAPES SONT PLUS DURES »

Bien que Paul Seixas ait dominé les deux chronos et gagné le Tour de l'Avenir grâce à l'effort solitaire, Jarno Widar ne voit pas forcément une grande lacune dans l'exercice compte tenu des profils. "C’est un contre-la-montre en montée, donc normalement ça me convient. Mais ça restera toujours un combat contre soi-même". Le Belge s'est lui plutôt exprimé sur les étapes reines. "C'était très serré. Je pense que ça me convient mieux quand les étapes sont plus dures, comme hier avec trois grandes ascensions. Là, on peut imposer un gros rythme dans les montées et le fatiguer. Maintenant, on le voit dans le prologue et le contre-la-montre, c’est plus une question de fraîcheur, de récupération, et c’est ça qui compte le plus dans cet exercice".

Il retrouvera un autre terrain difficile très prochainement, avec le Championnat du Monde au Rwanda. "C’est explosif", commente-t-il. Et ça tombe bien pour un coureur qui a remporté deux étapes du Tour de l'Avenir en faisant valoir son punch dans les derniers 500 mètres. Mais avant de quitter La Rosière, Jarno Widar avait quand même du mal à voir le verre à moitié plein. "Certes ça reste un bon Tour avec les deux victoires, mais là je reste un peu déçu. Dans quelques jours, je pense que je pourrai être content de ça, car c’était quand même magnifique". Il faudra un peu de temps à Jarno Widar pour le digérer, car s'il était bien plus proche que l'année dernière, le Tour de l'Avenir lui a à nouveau échappé.

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