Samuel Leroux : « Je progresse encore »
Crédit photo Marie Vaning / LNC
Samuel Leroux a tenu bon. Impérial il y a 24 heures lors du contre-la-montre individuel, le Nordiste et son équipe TotalEnergies ont bien géré la situation, ce vendredi, dans les rues de Poitiers, pour permettre à l’athlète de 30 ans de remporter le Tour Poitou-Charentes. Preuve que l’ancien sociétaire de Van Rysel-Roubaix arrive à maturité, lui qui se sent même plus fort que jamais, comme il ne cesse de le clamer depuis, notamment, sa victoire d’étape sur l’Etoile de Bessèges l’an dernier. DirectVelo était présent dans la zone d’arrivée de la dernière étape de ce TPC pour recueillir la réaction du grand vainqueur.
DirectVelo : Tu remportes une course que tu avais cochée depuis la préparation hivernale !
Samuel Leroux : Je suis très content et je tiens à remercier mon équipe. Ils ont fait un excellent travail. Alexys Brunel a roulé tout seul pendant 140 bornes pour maintenir l’échappée à portée puis les autres ont bien bossé dans le final. C’est une victoire collective avant tout. Ça fait toujours plaisir, c’est un sentiment particulier. Je montre que je progresse encore, à 30 ans. L’équipe TotalEnergies m’a fait confiance l’année dernière en me signant pour deux ans. Je leur avais dit dès le début de saison, en effet, que cette course était importante pour moi.
Tu as pris une cassure qui aurait pu coûter cher sur la ligne !
Oui, pourtant je fais quand même 18e de l’étape. Au final, il n’y a que cinq secondes au général. Des coureurs se sont écartés, je m’en doutais. Parfois, ça se joue à trois-quatre mètres. J’étais quand même un peu stressé.
« J’AI LA FORCE, LA MATURITÉ, L'EXPÉRIENCE »
Et pendant l’étape ?
Je suis resté assez confiant, même si j’avais mal aux jambes dans les deux derniers tours. Avec le nouveau vélo, j’avais quelques douleurs. Je termine bien fatigué.
Tu confirmes être dans la force de l’âge !
J’ai 30 ans mais je suis passé pro à 23 ans. Avant, on disait qu’on était dans ses meilleures années à 27, 28 ans, jusqu’à 33, 34. Je fais partie de ceux-là, je pense. J’ai la force, la maturité, l’expérience aussi pour ma huitième année chez les pros. Je pense avoir encore trois-quatre belles saisons devant moi au plus haut niveau. Les gamins font le job à 15 ans maintenant, mais je ne sais pas s’ils seront encore là à 30 ans comme je le suis aujourd’hui. Je fais partie d’une autre époque (rire).
Ce TPC était donc coché d’une croix rouge sur ton calendrier 2025. Quelles sont les courses qui te font rêver pour les années à venir ?
Paris-Roubaix. Et les 4 jours de Dunkerque aussi. J’ai déjà eu le maillot rose mais je rêve de gagner une étape là-bas. Ce sont les courses qui me font le plus rêver.
« JE DOIS SAISIR MA CHANCE »
Chez TotalEnergies, tu as trouvé chaussure à ton pied !
C’est une équipe qui reste encore familiale et où chacun a sa chance, même si j’en ai peu dans la saison car je reste avant tout un équipier. Sur des courses comme celle-ci, je dois saisir ma chance.
Comment te définirais-tu en tant que coureur ?
Je suis bon partout mais je n’excelle nulle part. J’ai bien progressé en chrono, grâce à l’équipe qui m’a fait faire des tests en soufflerie. Parfois, c’est embêtant d’avoir ce profil-là de bon partout sans être excellent dans un domaine. Je ne peux gagner que sur un chrono ou en échappée. Sinon, c’est compliqué.
Tu vas fêter ça ce soir ?
Je ne sais pas ce que je vais faire à Lille en arrivant à la gare, à vrai dire ! Je suis bloqué là-bas à l’instant-T. Je vais peut-être dormir là-bas. Ma copine travaille et ne peut pas venir me chercher. Ça dépendra de si mes parents peuvent me récupérer ou non (rires). Dans tous les cas, je vais en profiter demain avec une journée de repos.
En savoir plus : coureurs et équipes associés
Coureurs

