« Il ne fallait pas 10 mètres de plus » : Nathan Marcoux Champion du Monde

Crédit photo Philippe Pradier
La France est revenue avec une seule médaille du Championnat du Monde sur piste Juniors disputé la semaine dernière à Apeldoorn, aux Pays-Bas. Mais cette médaille a été posée sur un maillot à col arc-en-ciel qui reposait sur les épaules de Nathan Marcoux. Le sociétaire de l'EC Saint-Etienne Loire est devenu Champion du Monde Juniors du scratch. "C'est assez exceptionnel, je ne m'y attendais pas. On met du temps à digérer, c'est quelque chose d'incroyable", commente-t-il une semaine après auprès de DirectVelo.
« JE N'AVAIS PAS PRÉVU D'ATTAQUER À 18 TOURS »
Au départ des 30 tours, le futur Champion du Monde pointait deux coureurs : l'Autrichien Heimo Fugger "pour son endurance" et le Belge Witse Bertels "pour sa pointe de vitesse". Il avait aussi une idée en tête. "Je ne voulais pas arriver au sprint massif. Je savais que j'allais attaquer mais je n'avais pas prévu d'attaquer à 18 tours". Une fois parti, il creuse le trou. "J'ai rapidement pris un demi-tour et à partir de là, ça a commencé à se faire la guerre dans le peloton pour revenir. J'essayais de tenir un rythme régulier car j'ai compris que je n'arriverai pas à doubler".
L'Allemand Moritz Mauss se lance seul à sa poursuite et le rejoint à 7 tours de l'arrivée. Le titre va se jouer entre les deux coureurs. "À la cloche , je suis encore en tête, je sais que sur cette piste, c'est difficile de doubler par l'extérieur. Moritz Mauss n'a pas réussi à me dépasser". Le double Champion de France de poursuite par équipes a joué sur ses qualités. "Je suis très fort sur les sprints en lactique, ça m'a bien servi. Je fini cramé, il ne fallait pas 10 mètres de plus". Nathan Marcoux succède à un autre Français, Lucas Menanteau.
LE COUPE-GORGE DES QUALIFICATIONS
La suite de son Championnat du Monde est moins enthousiasmante. "Je suis rentré tard après la cérémonie protocolaire, et le contrôle antidopage. Le lendemain, je l'ai un peu payé pour la poursuite individuelle (18e). La gestion des protocoles, ça fait partie de l'expérience acquise dans ces grands championnats et qui nous aide à l'avenir". Enfin, le dernier jour, Nathan Marcoux et Adrien Place ne se sont pas qualifiés pour la finale de l'Américaine. "Les qualifications, ça peut être piégeux, c'est toujours un stress, ça m'est déjà arrivé de ne pas passer les qualif". Cette fois-ci, leur série s'est transformée en coupe-gorge. "Je ne me sentais pas très bien à 9h du matin, je ne suis souvent pas bien le matin. C'est très dur de ne pas se qualifier, surtout quand on n'est pas seul, avec un coéquipier. Après la course, on en parle et il faut se reconcentrer sur les prochains objectifs".
Cette médaille d'or est la seconde au niveau international du coureur de 18 ans. Un mois plus tôt, il est devenu vice-Champion d'Europe d'Omnium, à Anadia au Portugal, après être revenu du diable vauvert. "Je n'avais jamais eu de médaille dans un championnat international. Je m'étais bien placé après le scratch bien placé (8e), j'étais bien parti dans la tempo mais je chute. Ensuite je fais une mauvaise élimination (13e) et je me retrouve 7e avant la course aux points". Il joue son va-tout dans la dernière épreuve. "J'ai tout donné sur un seul mouvement de course : je prends un tour et je marque 5 pts, en trois tours". Il est un de deux seuls coureurs à doubler. "Vu les circonstances je ne vais pas me plaindre". Après une semaine de coupure, Nathan Marcoux va retrouver la route avec la finale de la Coupe de France Juniors, la Classic Jean-Patrick Dubuisson, le 7 septembre. Avant de retourner sur la piste aux 3 Jours d'Aigle pour préparer le Championnat de France de l'Avenir à Loudéac, où il devrait défendre son titre de Champion de France de poursuite par équipes obtenu avec le comité Auvergne-Rhône-Alpes.
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