Paul Seixas : « Pas une bonne journée »

Crédit photo Quentin Joly / Tour de l'Avenir
Il a tout d’abord suivi une attaque de Pablo Torres tout en haut du Cormet de Roselend, avant de partir seul dans la descente. Puis Paul Seixas a assez rapidement retrouvé sa place dans le peloton. Après un gros travail de la Belgique, c’est le leader de l’équipe de France qui a porté une violente attaque à la sortie des Brévières, sur la route menant Tignes, là même où il a remporté le prologue samedi dernier. Mais le Rhodanien n’a pu distancer Jarno Widar, Lorenzo Mark Finn, Jorgen Nordhagen et Mateo Pablo Ramirez. Et dans le dernier kilomètre, le Belge s’est montré le plus costaud pour aller s’offrir la victoire d’étape au cœur de la station olympique.
Avant la dernière journée, où deux étapes sont au menu, Paul Seixas pointe à la 2e place du général, à 51 secondes de son coéquipier Maxime Decomble, et il a toujours quelques secondes d’avance sur ceux qui ont pu le suivre ce jeudi. “Je n’avais pas les jambes, je n’avançais pas”, confiait-il en franchissant la ligne. DirectVelo était présent pour recueillir sa réaction.
DirectVelo : On sent beaucoup de frustration chez toi après cette arrivée…
Paul Seixas : J'avais l'espoir que les sensations seraient meilleures qu'à l'entraînement il y a une ou deux semaines. Malheureusement, ce n'était pas super. Je n'ai pas réussi à gérer la montée finale. J'ai été assez vite dans le rouge, dans le lactique et mon cœur ne montait pas. Ce n'était pas une bonne journée.
Tu ne perds pas de temps, tu ne perds que l'étape.
Je ne m'en sors pas trop mal, je n'ai pas trop perdu de temps. C'est dommage, c'est une étape que j'avais cochée. Mais après tout, ça arrive à tout le monde d’avoir des hauts et des bas. Demain (vendredi), il faudra se relever et repartir à l'attaque. Collectivement, on ne perd quasiment rien au général. C'est quand même une bonne journée là-dessus pour l’équipe de France. On est très bien placés. Maintenant, c'est plus moi qui suis déçu de ma performance qu'autre chose.
« IL A ÉTÉ PLUS FORT »
Tu as changé de vélo au pied de la montée de Tignes. Est-ce que ça t’a perturbé ?
J'ai dû faire un effort mais ce n'était pas non plus fou. Je n'avais pas mon capteur de puissance pour la montée de Tignes. Pour gérer les efforts, c'était un peu plus compliqué. Mais ce n’est pas une excuse. L’étape s’est jouée à la pédale et il a été plus fort.
Comment as-tu géré ton effort dans le final ?
J'étais un peu bridé sur les efforts punchy. Il était un peu plus fort, je le savais, sur ce genre d'effort. À la fin, c'était un peu tactique. Je n'ai pas pu durcir la course comme je le voulais. Sur le punch, il m'a eu et c'est bien joué de sa part. J'aurais espéré faire la différence avant. Ça arrive, des journées où on est moins bien. Aujourd'hui, c'était un peu trop replat, montée, replat, montée. Demain, il faudra que je gère mieux mon effort. Si j'ai de meilleures jambes, il faudra mieux placer mes accélérations.
« TOUT PEUT ENCORE BASCULER »
Pablo Torres a perdu 52 secondes, Jarno Widar a confirmé qu’il était ton principal adversaire désormais…
Oui, je pense que c'est le gros adversaire. Il m'a paru très tranchant. L’Equatorien (Mateo Pablo Ramirez, NDLR) était quand même fort sur les efforts punchy. Il faudra faire attention à lui. Moi, je peux faire la différence sur les efforts linéaires.
Ce vendredi, c'est une journée très particulière, avec deux étapes.
Ce sera bien différent. Je serai peut-être plus avantagé sur le chrono. Le matin, ça va être une étape très courte qui part très tôt (à 8h, NDLR). Il faudra bien récupérer et passer à autre chose. Il y aura le temps de s'échauffer avec 35 kilomètres de fictif. Ce sera un autre jour. Tout peut encore basculer sur cette dernière journée. Peu importe l'heure de départ, on sera prêts.
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