Jempy Drucker : « Je sentais que c’était possible »

Crédit photo Liséa Mangini / DirectVelo

Crédit photo Liséa Mangini / DirectVelo

Au loin, un coureur au maillot rouge lève les bras. Contrairement à ce qui a pu être entendu dans le public du côté de Val-Suran, ce n’est pas un Danois mais un Luxembourgeois qui a levé les bras ce mercredi dans le Jura. Après avoir fini 5e de la première étape, le rapide Mathieu Kockelmann s’est imposé à l’occasion de la quatrième étape du Tour de l’Avenir. Pour le plus grand plaisir de son sélectionneur, l’ancien professionnel Jempy Drucker qui s’est entretenu au micro de DirectVelo.


DirectVelo : Quel est ton sentiment après cette victoire ?
Jempy Drucker : Ça fait du bien. Les gars ont super bien travaillé et on a toujours cru que c'était possible de gagner une étape sur ce Tour de l’Avenir. On tournait autour, on a fait deux fois 5e et une fois 3e. On était présents et maintenant, ce succès est une récompense pour les coureurs.

La stratégie, c'était tout pour le sprint ?
Non, on ne savait pas avec le GPM (le col de l’Aubépin, NDLR) comment la course allait se dérouler. On se disait que ça allait monter très vite et puis que ça allait être un peu le bordel ensuite. Il s’est un peu passé ce qu’on avait prévu. Sur la fin de l’étape, il fallait être présent dans les coups. On avait Mil (Morang) qui était présent dans le dernier tour. Si ça arrivait au sprint, c'était clair qu'on jouait la carte de Mathieu.

« PAS UN PUR SPRINTEUR »

Le Luxembourg a souvent roulé en tête de peloton sur cette étape…
On connaît nos forces. C’était sur les quatre premières étapes qu’on pouvait espérer en claquer une. Un autre Tour de l’Avenir va commencer ce jeudi avec l’arrivée dans la montagne. Il n’y aura pas de secret, les jambes vont parler. C’est simple le vélo (sourire).

Comment définirais-tu Mathieu Kockelmann ?
Ce n'est pas un pur sprinteur. Il sait aussi grimper. Il y avait du faux-plat montant sur cette étape, la course était dure dans les 50 derniers kilomètres. Ça n'a jamais arrêté après le col. C’est le type de course qui lui convient. Je dirais que c’est un sprinteur-punchfeur. Je ne suis pas surpris qu’il gagne, je connais et je crois dans les capacités de mes coureurs. Et là je sentais que c'était possible de lever les bras. J'ai essayé de transmettre ce message aux coureurs. Ils devaient aussi croire que cette victoire était possible. Ça a marché, c'est très bien.

« LES GARS MARQUENT UN PEU L’HISTOIRE »

Ce n’est pas si fréquent que le Luxembourg gagne sur le Tour de l’Avenir…
Le Luxembourg a toujours eu de bons coureurs, pas un grand nombre mais toujours des bons. Ici, on avait envie de nous montrer. La course est déjà réussie pour nous. Les gars marquent un peu l'histoire du Luxembourg aussi. En effet, il n'y a pas beaucoup de coureurs qui ont gagné une étape au Tour de l'Avenir. C'est bien aussi pour tout le groupe.

Il reste désormais trois étapes de montagne…
Le plus important pour nos coureurs est de soutenir au mieux Arno (Wallenborn). C’est notre meilleure carte. Pour les autres, il va falloir passer les cols (sourire).

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