« C’est vraiment mauvais » : Pour sa dernière, Baptiste Planckaert espère finir sur une bonne note

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Baptiste Planckaert dispute actuellement son cinquième et dernier Tour Poitou-Charentes. Le Belge, doyen de l’épreuve cette semaine du haut de ses 36 ans, était déjà aligné sur l’édition 2010 lors de laquelle Anthony Roux, Anthony Ravard, Jimmy Engoulvent ou encore Jimmy Casper avaient brillé. Une autre époque. “Tellement de choses ont changé dans le vélo depuis cette période-là ! Tout n’est pas bien, je trouve. Je suis content d’arrêter maintenant. Avec tout ce qu’il se passe, on n’est même plus sur les gains marginaux, on est sur le pourcentage après la virgule là…”, s’amuse-t-il auprès de DirectVelo, au moment de synthétiser une vingtaine d’années passées dans les pelotons. “Il y a moins de respect. Je l’ai vraiment constaté. Les oreillettes n’aident pas non plus, les parcours sont de plus en plus durs. La pression est énorme sur les jeunes maintenant. C’est le moment pour moi de faire autre chose”, sourit-il.


Pour ses derniers tours de roues, le Belge a choisi de revenir cette année chez Van Rysel-Roubaix, équipe au sein de laquelle il avait déjà évolué une première fois en 2014 et 2015. “Je voulais retrouver une équipe où je me sens bien, et le bonheur de courir. Ce n’était plus le cas ces dernières années. Je n’avais pas toujours envie de partir de la maison pour aller courir…”. Bien que l’équipe ne soit bien sûr plus du tout la même depuis une décennie, il a tout de même retrouvé à Roubaix ce qu’il avait laissé à l’époque. “Beaucoup de choses ont changé en dix ans mais ça reste une équipe familiale, avec des gens simples qui ont conscience de ne pas avoir beaucoup de moyens, mais travaillent dur pour essayer d’exister. Et puis, quand je vois le stress des coureurs chez Cofidis, PicNic… Il n’y a pas ce stress des points UCI à Roubaix. Il y a une atmosphère amicale, même si on travaille dur”.

PARIS-TOURS POUR BOUCLER LA BOUCLE

Dans un monde idéal, l’ancien lauréat de la Polynormande, du Tour du Finistère ou encore du Tour de Normandie aimerait finir sa carrière sur une bonne note. Malheureusement, il n’a pas la condition physique qu’il souhaiterait. “Je ne suis pas en grande forme en ce moment, j’ai du mal à trouver les bonnes jambes. J’essaie de jouer devant mais ce n’est pas simple. J’espérais être plus fort, vivre de meilleurs moments sur les courses. J’espère que ça va aller mieux ces prochaines semaines, il reste de belles choses à faire jusqu’à mi-octobre, il y a encore le temps. Mais là, c’est vraiment mauvais”.

Baptiste Planckaert devrait disputer la toute dernière course de sa carrière à l’occasion de Paris-Tours. “Si je tiens jusque-là !”, se marre-t-il. “J’ai signé pour la saison, je vais donc aller au bout du contrat et des dernières courses, comme prévu. Et puis, Paris-Tours est une belle course pour s’arrêter”. L’ancien sociétaire des formations Landbouwkrediet, Katusha, Bingoal et Intermarché a “quelques idées mais rien de concret” pour l’après. “Peut-être dans le vélo, mais ce n’est pas sûr”.

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