Le Mexique « continue de se découvrir » au Tour de l'Avenir

Crédit photo Philippe Pradier / DirectVelo
Ils désiraient lever les bras sur ce Tour de l’Avenir 2025. Malheureusement pour les Mexicains, il ne leur manquait pas grand-chose pour s’adjuger leur premier succès sur cette course depuis la victoire d’étape d’Isaac Del Toro au Col de la Loze en 2023. Après avoir pris la 3e place lors de la première étape entre Aoste et Saint-Galmier, Cesar Macias Estrada se classe 2e de la quatrième étape ce mercredi entre Montagnat et Val Suran, tandis que son compatriote José Antonio Prieto de Luna échoue au pied du podium. “Je suis vraiment content du résultat, même si on cherchait une victoire. Ce n’est pas arrivé, mais je suis vraiment heureux d’avoir été si proche de l’obtenir. Je continue de travailler. Je serai en Italie la semaine prochaine, j’espère y gagner. Pour moi, je pense que le Tour de l’Avenir s'arrête ici. Je suis sprinteur et les deux derniers jours seront pour les grimpeurs”, raconte le mieux classé des deux au micro de DirectVelo.
LES SPRINTEURS ONT PARLÉ
Même si les Mexicains pouvaient compter sur plusieurs coureurs capables de bien figurer au sprint, leur stratégie ne reposait pas uniquement sur une arrivée massive. “On n'avait pas spécialement misé sur le sprint. À la base, l'objectif était de tenter de prendre l'échappée du jour parce qu'on sait que c’est toujours possible de saisir une opportunité sur ce type de course”, confie José Antonio Prieto de Luna. Pour Cesar Macias Estrada, la meilleure option restait le sprint. L’habituel pensionnaire de PetroLike comptait beaucoup sur les premiers jours de course pour s’illustrer. “Je suis venu ici seulement pour les premières étapes. Après, je travaillerai pour mes coéquipiers et on verra ce qu’il se passera. Mais honnêtement, pour le général, ce n’est pas ce qui me convient le mieux”.
Dans un final extrêmement animé, les favoris du classement général ont tenté de nombreuses accélérations pour créer des écarts. Une situation complexe à gérer pour les autres nations. “Quand on a commencé le circuit, les coureurs dangereux essayaient toujours de partir dans l’échappée. C’était difficile à contrôler, parce que la dernière boucle était un peu plus dure que le tracé normal. La bosse n’était pas vraiment courte, donc je devais me donner à fond pendant au moins trois minutes. Ce n’était pas évident, mais j’ai réussi à rester dans le groupe dans toutes les montées”, avoue Cesar Macias Estrada.
« NOUS AVONS DONNÉ LE MEILLEUR DE NOUS-MÊMES »
Finalement, la décision finale s’est faite au terme d’une arrivée groupée malgré les assauts répétés des leaders. Le duo mexicain n'était pas parfaitement bien positionné à l’approche de l’emballage final. C’est dans les derniers mètres qu’ils ont pu s’engouffrer dans une ouverture. “On n'a pas vraiment réussi à être devant dans la partie finale, mais une porte s'est ouverte à environ 500 mètres de la ligne. J'ai voulu tenter ma chance également. Finalement, nous avons été battus”, explique José Antonio Prieto de Luna, lui aussi sociétaire chez PetroLike. Un sprint tendu pour cette ultime opportunité de lever les bras pour les hommes les plus rapides. “Pour être honnête, c’était un peu dangereux avec la vitesse. Beaucoup de coureurs essayaient d’aller à l’avant, donc on se battait autant que possible. Il faut être très concentré sur les roues et aussi sur ton lanceur. Parfois, tu as juste besoin d’un peu de chance, d’être malin et d’être patient. Regarde devant et donne ton maximum”, conseilleCesar Macias Estrada.
Avec deux représentants dans le Top 5, le Mexique n’a pas de regrets. Leurs deux coureurs de 21 ans continuent d’apprendre grâce à des expériences comme celle-ci. “En soi, on continue de se découvrir sur ce type d'arrivée. Je ne me considère pas comme un pur sprinteur, avec l'expérience et le temps, j'arriverai à me connaître un peu plus. Je ne sais pas encore quel type de coureur je suis réellement mais ça viendra”, indique celui qui a terminé 9e à Saint-Galmier. Cesar Macias Estrada rappelle également qu’il est important que tout le monde ait sa chance dans des sélections nationales. “Nous sommes quatre coureurs capables de bien sprinter. Je pense que mes coéquipiers essayaient de me lancer. C’est toujours un peu difficile, parce que c’est une sélection nationale, et on essaie juste de faire de notre mieux. Les autres aussi ont leur chance. Je suis content pour eux. Si on peut, on sera encore devant dans les prochains jours. Nous avons donné le meilleur de nous-mêmes”.
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