David Gaudu passe au rouge

Crédit photo Unipublic/Rafa Gómez/Sprint Cycling Agency
Il a pris des risques, s’est fait peur, mais le jeu en valait la chandelle. David Gaudu et la Groupama-FDJ avaient fait leurs calculs : le Breton devait terminer huit places devant Jonas Vingegaard, ce mercredi, pour enfiler le maillot rouge de leader du Tour d’Espagne. Mission accomplie pour celui qui s'est classé 25e sur la ligne après avoir tenté de se faufiler au mieux derrière les trains de sprinteurs, sans prendre le risque de finir au tapis pour autant. “Les gars ont pris des risques. Quand je vois le final qu’on a fait… Je crois que c’est la première et la dernière fois que je vais là-dedans parce que ce n’est vraiment pas ma place”, souriait-il au micro d’Eurosport après la course.
En coupant la ligne, David Gaudu s’est retourné pour voir où était son adversaire danois. Et il a vite compris que la mission était accomplie, Jonas Vingegaard ne cherchant pas coûte que coûte à conserver son paletot. “Je n’y ai pas pensé tant que ça. On voulait le faire mais d’un autre côté, j’étais sur la réserve car les sprints, c’est dangereux et j’ai déjà pris assez de gamelles cette année”, reprend le lauréat de l’étape de la veille.
« J’AI DIT AUX GARS QUE CE N'ÉTAIT PAS FINI »
Pour prendre la tête du classement général sans risquer de partir à la faute dans le dernier kilomètre, David Gaudu avait également songé prendre des secondes de bonifications lors du sprint intermédiaire de Novarey, à 32 kilomètres de l’arrivée. Malheureusement, il a misé sur le mauvais cheval en restant calé dans la roue de Mads Pedersen, lequel n’a jamais cherché à remonter son propre coéquipier Giulio Ciccone, ni la paire d'Israël Premier-Tech, Ethan Vernon et Jake Stewart.
“J’étais à ma place, mais j’ai dit aux gars que ce n’était pas fini, il ne fallait pas se démobiliser car il restait le finish”. Où il a donc fini par réussir son coup. “C’est sûr que c’est beaucoup d'émotions. Surtout en France, dans son pays, devant son public…”, se félicite celui qui prend la tête du classement général à Voiron (Isère), lors de l’arrivée d’étape française de cette Vuelta. “Il y a encore trois jours, mes coéquipiers n’avaient aucune certitude sur mon niveau mais ils m’ont fait confiance. Ce maillot rouge, c’est aussi pour eux”.
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