Sven Vanthourenhout : « Je ne fais pas partie d’un “package Remco” »

Crédit photo Xavier Pereyron / DirectVelo

Crédit photo Xavier Pereyron / DirectVelo

Présent au Renewi Tour, Sven Vanthourenhout a bien débuté ses nouvelles fonctions chez RedBull-BORA-Hangrohe, la semaine passée. L'ancien sélectionneur de la Belgique en a profité pour faire le point avec DirectVelo. Entretien. 

DirectVelo : Quel est ton titre officiel, DS ou manager sportif ? 

Sven Vanthourenhout : Je serai à la fois directeur sportif et manager. Je veux être proche des coureurs, accompagner les jeunes talents, mais aussi contribuer à la stratégie globale. Je suis encore assez jeune. Je veux garder ce lien avec le terrain. Du coup, j'aurai un quota de jours de course.

Concrètement, quelles sont tes premières missions ?
Ma première sortie officielle a été le Tour Alsace, avec l’équipe U23. J’ai accompagné Cesare Benedetti dans la voiture. C’est une sorte d’initiation structurée : commencer avec les jeunes, bien comprendre la dynamique interne, avant de basculer progressivement vers le WorldTour comme ici au Renewi Tour.

Tu vas donc fixer les grandes lignes également pour la formation ?
Oui, c’est bien l’idée. L’objectif pour l’équipe, c’est bien sûr de se projeter sur un projet WorldTour dès 2026. Mais pour moi, il était important de m’impliquer aussi dès maintenant avec les jeunes et le Devo Team. C’est là que tu construis l’avenir. Peut-être même avec un petit accent offroad.

« UN VRAI PROCESSUS DE RECRUTEMENT »

Certains disent que ton arrivée est liée à celle de Remco Evenepoel…
Je comprends qu’on puisse faire ce lien. Mais je veux être clair : je ne fais pas partie d’un “package Remco”. Je ne suis pas attaché à lui. La veille du Tour des Flandres, j’avais encore un accord avec BORA, mais ça remonte déjà. À ce moment-là, il se passait beaucoup de choses autour de Remco, mais il n’y avait pas encore de décision définitive. Moi, je n’ai jamais voulu que mon avenir dépende de ça.

Ton recrutement a l’air d’avoir été un processus particulier…
Très différent de ce que j’avais vécu ailleurs. Chez la plupart des équipes, ça se résumait à une discussion, un café, et voilà. Chez Red Bull, ça a été un vrai processus de recrutement. J’ai passé trois jours à Salzbourg, avec une présentation finale à préparer, des entretiens avec des responsables de Red Bull, et même quelques missions concrètes à réaliser. Ça m’a marqué. Et c’est ça qui a vraiment déterminé la suite. 

Comment vis-tu cette nouvelle étape après avoir été longtemps sélectionneur national ?
Avec beaucoup d’enthousiasme. J’ai beaucoup appris en tant que sélectionneur. Aujourd’hui, j’ai envie de mettre cette expérience au service d’un projet d’équipe. Red Bull–BORA–Hansgrohe est une structure ambitieuse, avec une vision claire et des moyens importants. C’est un cadre idéal pour moi.

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