Christophe Laporte : « Sur d'autres courses, ça doit le faire »

Crédit photo A.S.O / Gaëtan Flamme
Christophe Laporte n'avait pas de temps à perdre dans les rues de Louvain, dimanche après-midi. Le Varois avait un avion à prendre deux heures plus tard et a dû vite quitter la zone d'arrivée de la dernière étape du Renewi Tour. "C’était plutôt chaud. J’ai vite pris ma douche et je suis parti", souriait-il auprès de DirectVelo, au téléphone, en début de soirée. Ce n’est donc qu’une fois en voiture, au calme, que le Français a pu analyser sa prestation avec un poil de recul. S’il ne joue pas encore les premiers rôles, le bilan est plutôt bon. "Ce n’est pas mal dans l’ensemble. Je suis content de revenir dans le peloton. Je vais de mieux en mieux. Je suis satisfait du boulot effectué pour Olav Kooij. Ce dimanche, j’ai décidé de le placer au pied de la dernière bosse car je croyais que ça attaquerait. Finalement, la majorité du peloton est passée. J’aurais pu le faire aussi".
Sa seule véritable frustration de la semaine restera l'étape de Grammont. "Quand on voit des étapes comme ça, qui vous conviennent, et que vous ne pouvez pas vous battre pour la victoire, c’est difficile mentalement car on en veut toujours plus". Toutefois, le sportif de 32 ans a conscience d’où il vient. "J’avais même perdu les habitudes de coursier : les relances, les bordures, ça fait bizarre, mais je sens que cela commence à revenir".
PLUS INQUIET POUR SA SANTÉ QUE SA POUR CARRIÈRE
S’il est conscient qu'atteindre à nouveau son tout meilleur niveau n’est pas envisageable dès cette fin de saison 2025, il croit pouvoir viser des résultats personnels d’ici la fin de saison. "Peut-être que je rêve, mais je sens que ça revient. Sur la Bretagne Classic et les courses d'un jour canadiennes, ce sera encore trop juste, mais sur d’autres courses, ça doit le faire". Le coureur de Visma–Lease a Bike espère scorer sur des épreuves comme le Grand Prix d’Isbergues, Binche–Chimay–Binche ou le Tour de Hollande. Il retournera également sur Paris–Tours, dont il est le tenant du titre.
En attendant un premier résultat significatif, c’est surtout la fin d’une période de souffrance pour Christophe Laporte, lui qui a été touché par un cytomégalovirus. "Au début, on pense que ça va aller. Puis, on vous dit qu’on ne sait pas quand ce sera guéri. J’étais plus inquiet pour ma santé que pour ma carrière. J’ai quand même passé cinq mois sans vélo. J'ai recommencé doucement : une heure un jour sur deux, puis deux heures un jour sur deux. En juin, je commençais à avoir de plus grosses semaines, mais ce qui correspondait à une petite charge pour un cycliste pro. Puis en juillet-août, j’ai pu m’entraîner plus correctement". Après 315 jours sans compétition, on l’a enfin revu avec un numéro accroché dans le dos à Hambourg. Au niveau mental, la situation n’a bien sûr pas été facile à accepter durant cette longue période de repos forcé. "C’est difficile de ne pas se projeter sur un objectif. Le pire, c’est d’être au point mort. Mais maintenant, tout ça est derrière moi".
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