Le GP Christian Fenioux s'arrête là

C'est un clap de fin pour le Grand Prix Christian Fenioux. L'an prochain, il n'y aura pas de peloton au départ de Heugnes, pour s'adjuger la victoire sur cette épreuve Elite, qui servait ce jeudi de manche finale de la Coupe de France N3. Présidente de l'UC Châteauroux et organisatrice, Joëlle Ferré avait la larme à l'œil au moment de participer au dernier protocole de l'épreuve. "J'ai vécu cette édition avec de la joie et avec de la tristesse aussi, tout est mélangé. C'est la dernière avec Christian tout du moins. Il y a de l'affect, forcément, et le maire de Heugnes ne se représente pas".

Arrivée il y a presque cinq ans aux commandes de l'épreuve, Joëlle Ferré a surtout plusieurs décennies d'expérience derrière elle. "Le Grand Prix Christian Fenioux, c'était important pour moi. Ce n'est pas tout à fait cinq ans. Mais j'étais venue avec l'AVCC (AVC Châteauroux, NDLR), puisque mon mari y était, et je faisais la voiture de dépannage, ce qui peut étonner, mais ça ne me gênait pas". Puis elle a multiplié les casquettes. "Après je suis venue en tant qu'arbitre à l'UCC, donc je venais ici pour aider. J'ai été la secrétaire de M. Leroy, et puis j'ai suivi mon petit bonhomme de chemin, et là je suis la présidente. Je m'aperçois bien que c'était une charge énorme. Je connais tout depuis 41 ans. Mon mari m'a tellement appris de choses, j'ai tout fait".

« ON COMMENCE À AVOIR DES IDÉES »

Outre le dépannage, conduire le président du jury, ou encore le fléchage, il y a néanmoins une tâche à laquelle Joëlle Ferré ne s'est jamais collée, et au moment de tirer sa révérence, elle le rappelle avec humour. "Il n'y a qu'une chose que je ne sais pas faire, c'est être ardoisière parce que j'ai une trouille formidable. Je ne peux pas monter sur une moto, sinon je crois que je l'aurais fait", sourit-elle. C'est auprès de son équipe et Christian Fenioux qu'elle veut rendre hommage. "Merci à lui, parce qu'il a été quand même important. Et puis, si on n'a pas les signaleurs, si je n'ai pas mon équipe autour de moi, je n'aurais rien été du tout".

Joëlle Ferré ne devrait pas refermer le livre de son histoire avec le cyclisme, loin de là. "Moi je vais continuer, je vais aller voguer dans un autre club en tant que secrétaire. On a déjà des idées, on ne dit pas qu'on n'y reviendra pas... On commence à avoir des idées", insiste-t-elle. Au moment de ranger les dernières installations et rendre à Heugnes sa vie quotidienne, Joëlle Ferré avait quelques mots de conclusion. "On peut faire un bilan très positif. Je crois que tout le monde est content. Fatigué, mais content". Quelques noms resteront au palmarès, comme ceux de Samuel Plouhinec, Benoit Sinner, Morgan Lamoisson, Clément Koretzky, Jaakko Hanninen, Lucas Boniface, Tristan Delacroix ou encore Yannick Martinez. Mais c'est Théo Sabatier qui restera le dernier.