Adrien Boichis : « Je me suis fait avoir par mon excitation »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo
Adrien Boichis n’a pas été loin d’ajouter un nouveau maillot bleu-blanc-rouge à sa collection, après son récent titre de Champion de France VTT U23. Le pensionnaire de la Région Sud PACA a obtenu la médaille d’argent, ce samedi, lors du Championnat de France Espoirs sur route à La Tour-du-Pin (Isère). Très remuant au cours de l’épreuve, l’habituel sociétaire de Red Bull-BORA-Hansgrohe Rookies a dû lâcher prise dans la dernière ascension face à Ugo Fabries (Occitanie). Le coureur de 22 ans revient pour DirectVelo sur sa performance.
DirectVelo : Au Tour Alsace le week-end dernier, tu disais que ce serait un rêve pour toi d’avoir maillot tricolore sur route. Finalement, tu es passé proche !
Adrien Boichis : Je pense que j'en ai beaucoup fait aujourd'hui. Je me suis fait avoir par mon excitation et je me trouve un peu bête d’avoir tant donné. Je pense qu'il y avait moyen d'être avec Ugo (Fabries) pour le dernier tour, en faisant beaucoup moins. Peut-être que je n’aurais pas crampé pas dans la dernière montée, mais avec des si, on peut tout refaire… Bravo à Ugo, il a été très fort.
« TOUT NOUVEAU POUR MOI »
Qu’as-tu commis comme erreur ?
Dans l’antépénultième tour, Pierre-Henry Basset est parti avec Esteban Foucher. Avec Ugo Fabries, on se retrouve un peu à l’arrière. J’ai attaqué dans la bosse et seul Ugo m’a suivi. On a rattrapé Pierre-Henry. Je savais qu’Ugo était le plus fort, donc dans la bosse après, j'attendais juste qu'il attaque pour qu'on parte à deux. C’est ce qui s’est produit. Puis dans le dernier tour, les jambes ont décidé.
Et tu n’avais plus de jus dans la dernière ascension de la côte de Béjui quand Ugo Fabries a porté son attaque décisive…
Je n’avais plus de jambes. J’étais perclus de crampes. Je pense que ça a peut-être été ma montée la plus lente de toute la course. C’est un peu ridicule, j’ai mal géré ma course.
Quel est ton sentiment ?
C'était la première fois que je participais à une course en étant marqué, où les gens savaient qui j'étais sur la route. C'était nouveau pour moi. J’aurais pu être plus intelligent, faire une course plus mesurée, et avec de meilleurs placements et une meilleure gestion de mon énergie… C’est sûr que je ne le referai pas deux fois.
« LA RÉALITÉ OÙ J’EN SUIS EN CE MOMENT »
Au Tour Alsace, la semaine dernière, la température n’était pas la même !
C’était une énorme différence, il faisait extrêmement chaud. J’ai juste essayé de me mouiller le plus possible, dès que j'avais accès à un bidon. Il fallait avoir beaucoup de staff et on avait de la chance avec le comité Région Sud PACA d'avoir énormément de soutien, c’était un avantage.
Dimanche dernier, à l’occasion de la dernière étape du Tour Alsace, tu as perdu ta place dans le Top 5. Que s’est-il passé ?
Finalement, j'ai craqué, j'étais très déçu. Mais comme je disais, c'est aussi la réalité où j'en suis en ce moment dans les courses par étapes. Il m’en faut plus dans les jambes petit à petit, pour être plus consistant. Mais je n'ai aucun doute que ça va venir à long terme.
Quelle est la suite de ton programme ?
Je vais disputer Czech Tour avec mon équipe Red Bull-BORA-Hansgrohe Rookies. Ensuite, je partirai en stage en altitude pour préparer le Championnat du monde de VTT. Ma fin de saison s’orientera vers cette discipline.

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