« J’ai beaucoup de respect pour Pauline » : Sarah Gigante est tombée sur un os

Crédit photo Florian Frison / DirectVelo
Sarah Gigante rêvait depuis des semaines de s’imposer au sommet du Col de la Madeleine. Impressionnante sur les routes du dernier Tour d’Italie à chaque fois que la route s’est élevée, la petite grimpeuse australienne pouvait légitimement nourrir de grandes ambitions ce samedi. Une nouvelle fois au rendez-vous, la leader d’AG Insurance-Soudal a fait sa course et sa montée, à un très haut niveau, mais elle est tombée sur une adversaire intouchable en la personne de Pauline Ferrand-Prévot. “J’ai rêvé de gagner cette étape, j’y croyais. J’ai fait une belle montée, l’équipe a fait un très gros travail, mais on est tombé sur une fille incroyable”, concédait-elle au micro d’Eurosport, à chaud, juste après sa descente de vélo.
“J’ai beaucoup de respect pour Pauline et pour ce qu’elle vient de faire ici. Chapeau à elle”, reprend l’athlète de 24 ans, laquelle n’éprouve aucun regret tant la performance de sa formation aura été solide. “Un grand merci à toute l’équipe qui m’a permis d’arriver au pied de la Madeleine dans de bonnes conditions. Mes adversaires ont essayé de me mettre la pression dans la descente, de profiter de cette faiblesse, mais ça n’a pas eu de conséquences grâce aux filles. Je n’ai pas eu à trop puiser, j’étais encore assez fraîche au pied”, se réjouit celle qui a ensuite pu compter sur le soutien précieux du maillot jaune, en personne. “Quand j’ai vu Kim se sacrifier pour moi, je me suis dit que je n’avais pas le droit de passer à côté. C’était son choix personnel. On avait initialement décidé qu’elle jouerait sa carte au briefing mais elle en a décidé autrement. Elle a bossé fort malgré sa chute dans la descente”. Puis la Championne de Belgique, Justine Ghekiere, a elle aussi passé "un relais précieux" après avoir pris part à l'échappée de la première heure.
L’émotion submerge ensuite la native de Melbourne. “Je suis très heureuse de faire 2e ici, ça représente beaucoup pour moi”, lâche-t-elle en sanglots. “Je vais avoir besoin d’un peu de temps pour réaliser. Faire 2e à la Madeleine, c’est quelque chose… En janvier, je ne pouvais même pas aller rouler. Je reviens de loin. Bien sûr, j’ai encore beaucoup de travail à faire dans les descentes. Je suis beaucoup critiquée là-dessus, je le sais même si j’essaie de ne pas y prêter attention. Cette performance est une fierté”.
En savoir plus : coureurs et équipes associés
Coureurs

