Arkéa-B&B Hôtels : « Il n’y a pas à rougir »

Crédit photo Xavier Pereyron / DirectVelo
Kévin Vauquelin attendait ce moment depuis longtemps. En très grande condition physique depuis plusieurs semaines, très ambitieux sur ce Tour de France, le Normand arrivait dans sa région, ce mardi, à l’occasion de la quatrième journée de course de l’épreuve. Cerise sur la gâteau, le final de l’étape, punchy, convenait très bien à ses qualités, dans les rues de Rouen, non loin du siège du club de N1 - désormais Conti Fédérale - pour lequel il a évolué dans les rangs amateurs. Malheureusement pour le leader d’Arkéa-B&B Hôtels, les favoris du classement général ont décidé de se faire la guerre dans le final, Tadej Pogacar souhaitant tester une première fois les limites de Jonas Vingegaard dans la Rampe de Saint-Hilaire.
“Ça a vissé fort. (Jhonatan) Narvaez a fait le pied, je pense. J’étais un peu loin, je ne voyais pas très bien. J’ai essayé de faire mon effort mais quand on reprend des mecs qui reculent… Je n’avais pas de marge. Face aux champions, un vélo ou une roue d’écart, c’est un vélo ou une roue de trop”, regrettait-il à chaud après la course. “J’ai donné le maximum jusqu’en haut de la bosse. J’ai quelques petits regrets sur la descente, car j’aurais peut-être dû donner encore un petit coup de rein en plus mais c’est la course”. Un temps dans le premier contre avec Mattias Skjelmose et Romain Grégoire, le Normand n’a finalement jamais pu boucher totalement le trou sur le groupe de tête, contrairement à son compatriote de la Groupama-FDJ. Il se classe finalement 10e de l’étape, à dix secondes de Tadej Pogacar, et conserve son maillot blanc de meilleur jeune.
« CE SONT LES MEILLEURS AU MONDE, ET ON EST LÀ QUAND MÊME »
“Forcément, on rêvait de mieux. Ils étaient à cinq secondes au sommet, c’est dommage. Si c’était rentré là, il aurait éventuellement pu les surprendre après, comme a essayé de le faire un (Matteo) Jorgenson. Mais il faut toujours prendre du recul”, analyse Laurent Pichon auprès de DirectVelo. Le directeur sportif de la WorldTeam bretonne a bien conscience du niveau effrayant des Pogacar, Van der Poel et autre Vingegaard à l’avant. “Ce sont les meilleurs du monde, et on est là quand même”. Malgré la marche extrêmement haute, les rouge-et-noir rêvaient d’exploit sur les terres de leur leader. “Kévin, c’est notre fil rouge du Tour, et ça implique tout le monde dans l’équipe. Pour autant, quand on regarde le Top 10 du jour, il n’y a pas à rougir. On reste sur notre objectif de gagner une étape. Je pense que c’est jouable”.
Ce mercredi, la victoire sera (très) difficile à décrocher mais Kévin Vauquelin peut légitimement ambitionner un Top 5 lors du contre-la-montre individuel de 33 km tracé autour de Caen, lui qui s’était classé 6e de l’effort en solitaire disputé entre Nuits-Saint-Georges et Gevrey-Chambertin, il y a douze mois. “Ce chrono va plaire à Kévin. C’est son exercice de prédilection et il a passé un cran depuis qu’il avait fait 6e l’an passé”, prévient son directeur sportif. Mais une fois encore, il faudra se coltiner les meilleurs coureurs au monde, lesquels semblent de surcroît dans une forme étincelante. “Il va le faire à bloc et on verra le résultat”.
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