Dans le final de la dernière étape du Tour du Pays Roannais, Louka Lesueur a pris le meilleur sur Antoine Berger, sur qui il comptait sept secondes de retard avant l’étape au classement général. Mais le coureur du VC Rouen 76 n’a pu inscrire son nom au palmarès de l’épreuve Elite Nationale en raison de la présence à l’avant de Thibaut Clément (Team 74-Haute-Savoie), vainqueur du général avec trois secondes d’avance sur le Normand de 20 ans. C’est sans regret que Louka Lesueur termine une course où il a confirmé sa montée en puissance. Pour DirectVelo, il est revenu sur son Tour du Pays Roannais et évoque ses objectifs à venir.

DirectVelo : Tu perds le Tour du Pays Roannais pour trois secondes !
Louka Lesueur : J’ai du mal à avoir des regrets parce qu'on a fait la course souhaitée. On n'était que quatre sur les deux dernières étapes, nous avons eu deux coureurs malades l'avant-veille et le premier jour. Cette dernière étape était très dure à contrôler, c'était très très dur physiquement. Matthew (Fox) a été extraordinaire, c'est quand même un sprinteur, il ne faut pas l'oublier. Sur cette étape, il y avait 2 500 mètres de dénivelé, des cols de huit kilomètres et il m'a accompagné jusqu'à deux kilomètres de l'arrivée.

Vous sortez tous les deux en contre dans le final…
Mon plan était de faire travailler le SCO Dijon et Antoine Berger le plus possible afin de faire une différence dans le final. C'est ce que j'ai fait. J'ai réussi à le sortir de la roue à la pédale. Une fois que j'avais distancé Antoine Berger, je me voyais gagner le classement général. Mais je n'aurais jamais cru que l'échappée devant résisterait autant. Ils étaient neuf, on n'était que deux même si j'avais le leader du Challenge DirectVelo en tant qu'équipier. Je suis tombé sur un Thibaut Clément exceptionnel. C'est un coureur de grande qualité que je connais très bien. On s’entend très bien, on s'est rencontrés sur l'étape du Tour, il court de temps en temps en Normandie d’où il est originaire. Il n’a manqué que trois secondes mais comme je l’ai dit, j'ai du mal à avoir des regrets vu la copie qu'on a faite.

« GAGNER UN CLASSEMENT GÉNÉRAL »

Tu seras au Tour des Deux-Sèvres dès vendredi…
Je le répète, mon grand objectif est de gagner un classement général (Il a remporté le Circuit du Mené disputé sur une journée, NDLR). Rendez-vous vendredi sur le Tour des Deux-Sèvres ! (sourire) C’est une course que j’apprécie. Je trouve que l'organisation est très bonne. Ce sont des parcours assez punchy. Il y a un contre-la-montre de 18 kilomètres. C’est une course assez ouverte et souvent, il fait chaud donc c'est dur. Il faut aussi un peu d'instinct et de flair pour être dans les bons coups.

Les rendez-vous vont ensuite s’enchaîner…
On va mettre l’accent sur les deux manches de Coupe de France N1 (le Trophée Walkowiak et le Grand Prix de Cours-la-Ville, NDLR). Ce sera des journées hyper importantes pour notre équipe. On a une place de leader à défendre et à consolider. Je vais me concentrer aussi sur ces courses-là qui sont très importantes. Après bien évidemment, il y aura le chrono du Championnat de France Espoirs où je viserai une médaille.

« MONTRER QUE MA PLACE EST AU-DESSUS »

Avec ta forme actuelle, vas-tu commencer à penser à passer pro dès la fin de saison ?
Si je peux passer, je passerai bien sûr. On verra les opportunités. Pour l’instant, je n’ai pas de contact. Après ma chute en mai, je pensais que ma saison était fichue alors j'espère que tout ça va se relancer. Je pense que vu le week-end que je viens de faire et les deux dernières semaines, peut-être que ça va venir. J'espère continuer ainsi au Deux-Sèvres pour montrer que ma place est au-dessus.

Avec le cyclo-cross notamment, tu es connu depuis les Cadets. Mais depuis, tout n’a pas été simple pour toi. Ta carrière semble enfin lancée pour de bon…
J'ai gagné énormément en maturité. J'ai beaucoup appris depuis mon arrivée au VC Rouen 76. Et je pense que chaque saison, je serai de mieux en mieux. J'ai aussi eu des problèmes de santé qui font partie de la vie. Je n'étais peut-être pas fait pour être un champion à 18 ans. Mais chaque saison, je sens que je progresse et que ma place est au-dessus.