Pas de questions à se poser chez UAE Team Emirates

Crédit photo Xavier Pereyron - DirectVelo

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Au sein de la UAE Team Emirates, les questions des rôles et des égos sont vite réglées quand Tadej Pogacar prend le départ d'une course. "Très clairement, il n'y a aucun ego, on sait pourquoi on est là. C'est toujours facile de courir avec lui", explique Pavel Sivakov, équipier du Slovène sur le Tour de France qui débute ce samedi. "J'ai un profil passe-partout, je peux faire un petit peu de tout. On a tous un rôle clé. Je vais essayer de l’entourer au maximum, même si des fois, on peut se dire que même sans notre aide, il gagnerait. On a quand même un grand rôle à jouer, surtout dans cette première semaine de Tour qui va être compliquée à gérer".

Le Français est conscient de la tâche qui l'attend durant ces trois semaines. "C'est l'un des meilleurs coureurs de l'histoire. Ça me met la pression. Surtout dans le cyclisme moderne qui est beaucoup plus homogène. On est tous hyper professionnels". Le public attendait avec impatience l'arrivée de l'équipe émiratie à Lille. Le Slovène était le centre de l'attention. "Pour lui, ce n'est pas facile non plus. Il est extrêmement demandé. Même quand on est sur des camps d'entraînement avec lui, les gens le sollicitent tout le temps. Des fois, il a juste envie d'être tranquille, de prendre un café sans être interpellé. Mais je pense qu'il le perçoit aussi comme une chance", estime Pavel Sivakov.

UNE REVANCHE À PRENDRE

Même s'il n'est qu'équipier, l'ancien coureur d'INEOS Grenadiers profite aussi de cette popularité. "Je suis chanceux d'être au sein de son équipe. Quand j'étais gamin, j'aurais juste rêvé d'être là, au départ du Tour de France, au sein de l'équipe du favori. C'est un peu comme un rêve". Si sur le papier Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard ont les faveurs des pronostics, dans un duel arbitré par Remco Evenepoel, le triple vainqueur de l'épreuve est prêt à en découdre une nouvelle fois. "Ces cinq dernières années ont été vraiment intenses, entre Jonas, moi, et les autres aussi. Il y a eu une vraie rivalité. Je pense que Jonas est en super forme".

Pour le Slovène, le rapport de force est équilibré. "J’espère être à la hauteur de mes attentes. Jonas est peut-être plus fort que moi. Il peut aussi être très bon en contre-la-montre, parfois meilleur que moi. Il peut être très bon dans la montagne, parfois meilleur que moi. J'ai aussi hâte de me confronter aux autres sur différents types de terrain". Pavel Sivakov avertit la concurrence sur la condition de son leader. "Il a la même faim que l'an dernier. Il y a certaines étapes qu'il a cochées, comme le Col de la Loze où il avait perdu le Tour de France, ou Hautacam. Ça va lui tenir à cœur de prendre cette petite revanche personnelle". Et quand Tadej Pogacar a une revanche à prendre, le résultat fait souvent mal.

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