Nouveau partenaire, nouvelles ambitions pour le Top 16

Crédit photo Fabien Lenfant / DirectVelo
C’est une bouffée d’air pour le Top 16. La structure charentaise de N2 vient de recevoir le soutien d’un nouveau partenaire pour finir sereinement la saison 2025, avant de repartir avec un nouveau projet en 2026. Avec un objectif : retrouver la N1, sous l’appellation E. Leclerc Ruffec Top 16. Ancien manager de la structure, devenu président du comité départemental de la Charente, Stéphane Bauchaud en dit plus pour DirectVelo.
Directvelo : Le Top 16 aura un nouveau partenaire titre en 2026 !
Stéphane Bauchaud : La fin d'Océane a été actée fin 2023, donc on savait qu'ils arrêteraient leur partenariat un an plus tard avec déjà une réduction de partenariat en 2024. On n'avait pas retrouvé de repreneur pour 2025, ce qui nous met actuellement dans une situation très compliquée. Mais on a retrouvé quelqu'un en février dernier qui s'engage à nous sauver pour 2025 et à rentrer dans un nouveau processus de développement à compter de 2026. C’est la bonne nouvelle pour notre structure. De toute façon, c'était ça ou on arrêtait à la fin de l'année même si nous avons beau avoir une gestion sérieuse. On a donc le nouveau nom de l’équipe pour l’année prochaine.
« EN MODE SURVIE »
Quel sera ce nouveau nom ?
E. Leclerc Ruffec Top 16. Le patron du magasin E. Leclerc de Ruffec (Charente) est un passionné de cyclisme. Il a connu la grande période de l’UC Châteauroux. Très clairement, il ne veut pas que le Top 16 meure. Il veut redonner son lustre d'antan au Top 16, disons avant le Covid (sourire).
Quel sera le projet ?
Sa formule, c’est : on sait d’où on part, on sait où on veut aller. Maintenant, on sait que le chemin est plus compliqué qu'il y a 7-8 ans. On aurait eu ce soutien à l’époque aux côtés d’Océane, on aurait pu faire de grandes choses. La conjoncture actuelle est compliquée parce que les collectivités réduisent les budgets. Cette année, on était en mode survie. L'année prochaine, on va passer en mode développement. Mais on se doit malgré tout d'être très prudent parce qu'on n'a pas de visibilité sur le financement public. Ce financement privé était vital. Jusqu'à quel stade il sera confortable, on ne le sait pas aujourd’hui.
« AVOIR TROIS COUREURS QUI ONT LE NIVEAU N1+ »
Le but est de remonter en N1 ?
On repart sur un cycle de plusieurs années, avec le projet de remonter en N1. C'est contre le courant actuel mais ça s'explique. On est dans une région, la Nouvelle-Aquitaine, où le niveau définit les financements. Si on monte en N1, on sait qu'on a déjà 10% de budget supplémentaire. Je fais partie de ceux qui préfèrent être 17e de N1 que 2e de N2. Parce que les finances ne sont pas les mêmes… On repart pour un projet de plusieurs années. On n'a pas vocation à remonter tout de suite. Si le système de la biennale perdure, le but est de remonter dans deux ans. On veut se doter d'un groupe de 14 coureurs en capacité de nous faire remonter, avec des coureurs qui ont le niveau pour faire des places en Élites.
Dès cet automne, tu vas chercher à recruter ce type de coureurs ?
L'idée c'est d'avoir trois coureurs qui ont le niveau N1+. Est-ce qu'on y arrivera ? Je ne sais pas. Le marché est compliqué. On ne fera pas de surenchère financière. L'idée c'est de reproposer un projet. Cette année, on a intégré des Juniors et on continuera de le faire. C'est un projet qui se veut ambitieux. On veut redonner un peu de rêve et de plaisir aux gamins. Ils ne passeront pas tous professionnels. Pour les autres, on veut leur donner une petite part de plaisir le temps qu'ils sont encore du vélo. On souhaite revenir dans le Top 20 Français dans un premier temps. La seconde lame serait de revenir dans le Top 10, comme nous avons su l'être entre 2015 et 2020.