Constance Valentin : « C'est comme ça que je suis »

Crédit photo Freddy Guérin - Directvelo
Un temps piégée dans le peloton, Constance Valentin a su profiter du marquage entre les favorites pour se porter à l'avant de la course avec sa coéquipière Marine Allione, à plus de 70 kilomètres de l'arrivée. Une stratégie audacieuse qui aurait pu payer, si la coureuse de 27 ans n'avait pas été un peu juste dans le final de ce Championnat de France. 5e à l'arrivée, la sociétaire de Winspace Orange Seal a répondu aux questions de DirectVelo après la ligne, au sommet du Mont des Alouettes.
DirectVelo : Tu termines 5e de ce Championnat de France, quel est ton sentiment à l’arrivée ?
Constance Valentin : Au premier abord, je suis dégoûtée, mais je me rends compte petit à petit que l’équipe et moi avons fait une super course. C'était mal parti, mais on a réussi à se remobiliser et à revenir avec Marine (Allione). Je me sentais vraiment très mal en début de course après quelques attaques. J'en ai fait beaucoup au début pour essayer de prendre des échappées, mais ça n’a pas marché. J'ai vraiment accusé le coup à la fin du premier tour, mais j’ai réussi à me refaire la cerise pour pouvoir partir avec Marine.
« J'AI QUAND MÊME PU ÉCONOMISER BEAUCOUP D'ÉNERGIE »
Le parcours était exigeant, la chaleur a rendu la course encore plus dure…
On a beaucoup souffert de la chaleur. Au final, les petites bosses du circuit passaient assez bien avec de l'élan. C'était surtout la bosse finale, le Mont des Alouettes qui faisait mal aux jambes. Le dernier passage m’a été fatal. Le Championnat de France, ça reste une course que j’aime. Chaque année, peu importe le parcours, j’essaie de donner le meilleur de moi-même.
Tu es sortie avec ta coéquipière Marine Allione à plus de 70 kilomètres de l’arrivée. À quel moment avez-vous senti qu’il fallait réagir ?
On a mis un peu de temps avant de se rendre compte que l’échappée était dangereuse, de quelles équipes étaient devant. Avec Marine on a discuté, on a fait une petite stratégie. Ça a marché, on a pu rentrer assez rapidement. J'avais peur que ce soit plus compliqué. Le problème, c'est qu'on a été un peu seules à rouler dans les premiers kilomètres. Avec Marine, on s’est vraiment hyper bien entraidées. Grâce à elle, j’ai quand même pu économiser beaucoup d’énergie.
« EN MODE SURVIE »
L’entente n’était pas optimale dans le groupe de tête. Comment avez-vous géré cette situation délicate ?
Il fallait rester devant sans trop en faire, tout en s’assurant de conserver de l’avance. J'en ai fait beaucoup et je l'ai payé sur la fin. On a été vachement généreuses, mais c'est comme ça que je suis, c'est comme ça que j'aime courir. J'aurai du mal à changer, mais je vais m’en souvenir pour le futur et je reviendrai plus forte.
Les FDJ-Suez ont été difficiles à manœuvrer dans le final…
Léa (Curinier) a d'abord attaqué, on a sauté dans sa roue avec Clémence (Latimier). Marie (Le Net) a contré, et comme Marine avait lâché juste avant, je me suis retrouvée toute seule. Je ne pouvais pas sauter sur tout ce qui bougeait. Dans le dernier tour, Clémence et moi on était à fond. Forcément, Léa ne nous relayait pas. Quand elle nous a attaquées, c’était impossible d’y aller. Les FDJ-Suez étaient vraiment les plus fortes. J’espérais quand même faire 4e, même si, au final, ça ne sert à rien. Au sprint, il y a Célia (Gery) qui arrive de derrière. Moi, j'étais en mode survie, j'ai sprinté dans la semoule.
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