Tour Nivernais Morvan - Et. 3 : Les réactions

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo
Antoine Berger (SCO Dijon-Team Materiel-velo.com) a remporté, ce vendredi après-midi, la troisième étape du Tour Nivernais Morvan (Élite Nationale), disputée sur 92,5 kilomètres entre Suilly-la-Tour et Pouilly-sur-Loire (Nièvre). Il a devancé Louis Hardouin (Guidon Chalettois) et Matthieu Lavignac (CR4C Roanne). Léandre Huck (VC Rouen 76) conserve son maillot de leader.
Retrouvez les réactions recueillies par DirectVelo.
Aller à la réaction de : 2e de l'étape « Ça ne veut toujours pas mais ce n’est pas grave : 3e hier, 2e aujourd’hui… demain ce sera 1er ! Je savais que j’avais les bonnes jambes, je ne les sentais pas. J’avais déjà beaucoup donné en début de course, avant la neutralisation. Je savais que ça allait payer, mais tout le monde m’avait à l’œil, surtout Rouen, qui ne voulait pas me laisser sortir. 3e de l'étape - notre photo - « Le sentiment est un peu mitigé de passer aussi près de la victoire. Après, on connaît les deux avec qui j’arrive : ils ont déjà fait une grosse saison, ce ne sont pas des inconnus. C’est sûr qu’à chaud, tu te dis que ça ne s’est pas joué à grand-chose, mais avec un peu de recul, je savourerai sûrement plus. Leader du classement général « C’était une étape très nerveuse, ça roulait vraiment vite. Il y a eu une neutralisation en milieu de course, ce qui a un peu coupé la dynamique. On essayait de provoquer une course de mouvement, mais cette pause a permis à tout le monde de récupérer, et ça n’allait pas trop dans nos plans.Réactions

On savait que le point clé, c’était la bosse. On a tout mis : tout le monde en file, tout le monde à fond. Mais au final, ça n’a pas explosé tant que ça. Ensuite, (Antoine) Berger et (Matthieu) Lavignac sont sortis. J’ai vu que ça partait, et c’est là que j’ai mis une grosse attaque. Là où tout le monde avait besoin de souffler, j’ai réussi à rentrer. Il devait y avoir 10-15 secondes d’écart. J’ai tout de suite collaboré, j’ai pris les relais pour qu’on ne perde pas de temps.
Quand tu as les jambes, il ne faut pas avoir de regrets. Je l’avais dit à la neutralisation à mon coéquipier : je me sens bien, je le sais. Alors quand il a fallu prendre une décision, j’y suis allé, plutôt que d’attendre un sprint massif, se faire enfermer ou prendre une gamelle. À trois, on n’aurait pas beaucoup misé sur nous, surtout avec tous les gars derrière pas représentés. Ça a dû rouler derrière, mais on est allés au bout. C’est une belle récompense.
Dans les arrivées au sprint, Antoine Berger est une pointure. Je savais que ce serait dur pour moi. Et à 5-6 kilomètres de l’arrivée, j’ai commencé à sentir des amorces de crampes. Sur la ligne, je reviens à la hauteur de son pédalier, mais mentalement, il avait déjà pris l’avantage. Il a tout donné, moi aussi, mais j’ai craqué avant lui. C’était un beau sprint, pas de regrets. Il y a 15 jours, j’ai gagné, à 500 mètres d’ici, à Pouilly. Ça aurait été beau de refaire le coup. Mais avec les crampes, j’ai dû me rasseoir à 25 mètres de la ligne. Même si on avait dû s’expliquer tous les deux, ça aurait été compliqué pour moi. Bravo à lui.
Au départ, j’avais un petit fan club. C’était la famille de Florian (Auroux) qui habite ici. Ils me suivent un peu. Il y avait pas mal d’enfants aussi, parce que la copine de Loïc Forestier s’occupait d’une classe. Je ne les connais pas tous, mais ils savent que je viens du coin et ils m’aiment bien. C’est toujours sympa ». 
À 500 mètres de la ligne, ils se sont un peu regardés tous les deux. J’étais un peu déporté sur la gauche. Je savais qu’ils étaient rapides au sprint. Peut-être que sur un malentendu, ça pouvait passer… mais non. Peut-être que j’aurais dû attendre un peu plus, même si physiquement, j’étais un peu juste. Dans la dernière bosse, à 7 km de l’arrivée, j’étais déjà un peu au rupteur. Est-ce qu’il fallait tenter plus tôt ? Je ne sais pas, on ne refera pas la course.
Avec l’équipe, on a été actifs pour prendre les bons coups. Antoine Berger est parti à l’attaque, j’ai suivi, puis Louis Hardouin est rentré ensuite. C’est sorti comme ça. On a tout de suite bien collaboré, il y avait une bonne entente. On a rapidement creusé l’écart, les gars derrière ont aussi roulé pour qu’on puisse prendre de l’avance. C’est une bonne fin de journée dans l’ensemble. Dans l’équipe, on a malheureusement perdu David Menut sur chute. Il semble qu’il ait une fracture du pouce. On fera le point ce soir, mais c’est vraiment dommage.
Ce matin, j’ai perdu environ une minute sur le chrono. On reprend un peu de temps cet après-midi, mais ce n’est pas énorme. Aujourd’hui, on était surtout concentrés sur l’étape, on ne pense pas encore au général. Ce qui est sûr, c’est que la forme est là. J’ai commencé un stage en entreprise il y a 15 jours, juste après avoir terminé mes examens. Ça fait trois semaines que je suis un peu dans le rush, je roule peu. Il faut retrouver le rythme, comme tout le monde. Beaucoup dans le peloton bossent et arrivent à performer chaque week-end. Pour moi, c’est un changement, donc il faudra s’adapter. Je suis très reconnaissant envers Grenoble INP, qui me soutient beaucoup. C’est grâce à eux qu’on arrive à concilier nos études d’ingénieur et notre vie de sportif de haut niveau ».
Pour les trois coureurs devant, c’est une bonne opération. Sur une étape comme aujourd’hui, reprendre du temps, c’est toujours intéressant. Ce sont de bons coureurs, ils se rapprochent un peu au général avant demain. Après, on ne peut pas être partout non plus. Les gars de l’équipe ont fait un super boulot tout au long de l’étape pour essayer de revenir sur ceux bien placés au général. Je n’ai rien à leur reprocher. Demain, il faudra bien gérer. Il fera encore plus chaud, avec plus de dénivelé. On verra comment les jambes réponderont.
En savoir plus : coureurs et équipes associés
Coureurs



