Antoine Basset : « Je me suis demandé pourquoi je faisais du vélo, j'ai eu ma réponse »

Crédit photo Sébastien Barré

Crédit photo Sébastien Barré

Première saison dans les rangs Élites, et déjà une première victoire pour Antoine Basset. Le coureur du VC Pays de Loudéac s’est imposé ce samedi lors de la deuxième étape du Tour d’Eure-et-Loir, au Gault-Saint-Denis. Une consécration attendue, après plusieurs semaines à frôler le succès. “C’est une vraie délivrance. Je tournais autour depuis deux ou trois semaines, concrétiser enfin tout le travail accompli, ça fait du bien”, savoure le Breton de 19 ans auprès de DirectVelo.


« J’AI PENSÉ À ABANDONNER » 

Pourtant, la journée ne s’annonçait pas si prometteuse. À l’origine, Antoine Basset avait pour mission de jouer le rôle d’équipier modèle, au service de Maxime Vezie, bien placé au classement général. “J’étais censé le protéger, notamment en cas de pépin mécanique. Il fallait que je l’accompagne et que je le couvre”. Le plan de course avait anticipé un passage stratégique sur un chemin empierré… qui a tenu toutes ses promesses. “Le chemin blanc était tellement détérioré que tout le monde a crevé. Il ne restait qu’une vingtaine de coureurs dans le peloton. Tous les dix mètres, un gars était à plat. Les organisateurs ont préféré neutraliser la course”. 

À la reprise, les consignes n’avaient pas changé : toujours rouler autour de Maxime Vezie. “Il m'a fait un super travail au Tour de Bretagne, je voulais lui rendre la pareille. Je n’avais plus rien à jouer après la première étape, j'ai terminé à cinq minutes après un gros coup de chaud”, concède le Champion de Bretagne Juniors 2024. “J’étais complètement éteint hier soir. J’ai passé la soirée aux toilettes tellement j’avais mal au ventre. J’ai pensé à abandonner. Je me suis demandé pourquoi je faisais du vélo, mais aujourd’hui, j’ai eu ma réponse”, plaisante-t-il.

« JE SAIS CE QUE J'AI À FAIRE FIN JUIN » 

Propulsé à l’avant de la course presque par surprise, Antoine Basset n’a pas laissé passer sa chance. “Je ne me souviens même pas comment s’est formée l’échappée. On s’est retrouvé à douze devant, on a vite trouvé une bonne entente. Nous avons rapidement eu une minute d’avance, je me suis dit qu’on pouvait aller au bout”. À 20 kilomètres de l’arrivée, il fallait néanmoins tenter quelque chose pour éviter un sprint groupé. “À douze, j’avais peu de chances au sprint. James Hartley et Maxime Hamonic ont placé une attaque, j’ai sauté dans leur roue rapidement. On a bien roulé, et derrière, Tom Herteler (son coéquipier, NDLR) a cassé les relais, ce qui nous a bien aidés”.

Avec une échappée réduite à un trio, il était désormais plus facile pour Antoine Basset de manœuvrer. “Je me suis concentré sur James Hartley, je savais qu’il était assez rapide. Il a lancé son sprint aux 300 mètres, j’ai pris deux longueurs, je me suis dit que ça allait être compliqué. Mais je voulais tellement cette victoire que j’y ai cru jusqu’au bout pour le passer à 50 mètres de la ligne”. Déjà 12e du dernier Tour de Bretagne, Antoine Basset confirme sa montée en puissance. “Ma saison était correcte jusque-là, j’étais souvent présent, mais sans réussite. Cette victoire fait vraiment du bien”. Prochaine étape pour lui : capitaliser sur cette forme aux Herbiers, lors du prochain Championnat de France. “Je n’avais aucune pression de résultat. Ma sélection était déjà actée. Maintenant, je sais ce que j’ai à faire fin juin". 

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