« C'était une belle journée d'entrainement » : Jordan Jegat garde le sens de l'humour

Jordan Jegat a abordé le dernier week-end du Critérium du Dauphiné motivé. Après une place encourageante à Combloux la veille, le coureur de TotalEnergies s'est distingué ce samedi en prenant l'échappée matinale, sortie dans la Madeleine. "C'était une belle journée d'entraînement, s'amuse-t-il. J'avais envie d'être échappé et j'ai réussi à le faire dans la Madeleine. Mais j'ai vite compris que les leaders voulaient gagner". En effet, l'échappée n'a pas eu de crédit face à la motivation des UAE Team Emirates et autres Visma-Lease a Bike. Jordan Jegat a donc changé de stratégie. "Quand j'ai vu que ça rentrait, j'ai lissé mon effort dans la Croix de Fer pour rester avec eux".

La gestion du grimpeur de 26 ans a été plutôt bonne. "L'échappée a bien explosé à ce moment-là. Avec la chaleur, il vaut mieux lisser ses efforts. C'est ce que j'ai fait. Dans le dernier col, j'ai fait avec ce qu'il me restait. J'ai fait une belle journée et ça servira pour plus tard". Finalement, ses bonnes montées lui ont permis de décrocher une nouvelle place d'honneur, à Valmeinier cette fois. De quoi avoir davantage le sourire que la veille. "Je pense que j'ai dû faire de bons watts dans la Madeleine. J'avais vraiment envie de me faire plaisir et de ne pas subir comme hier. Je n'étais pas forcément leader au briefing au vu de mes dernières performances et du chrono, mais on s'est fait un peu piéger au placement. Je l'ai payé dans Saxonnex, j'ai dû faire un bon effort".

Jordan Jegat le sait : pour repartir du bon pied, l'ancien coureur du CIC U Nantes a besoin de décrocher un résultat significatif. "Le vélo, ça marche à la confiance. Pour avoir la confiance, il faut un résultat". Il reste encore la journée de dimanche pour y parvenir. "Je vais essayer de m'échapper. Peut-être qu'un jour, ça ira au bout. On sait que dans le vélo actuel, c'est compliqué de gagner. Je sais que je ne gagnerai pas si j'arrive avec des favoris au pied. Si je veux viser une victoire, il faut faire avec de l'avance au pied". Sur la route du Mont-Cenis, Jordan Jegat aura probablement des fourmis dans les jambes.