Benjamin Thomas : « Ça va faire du bien à toutes les disciplines »

Crédit photo Nicolas Mabyle / Directvelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / Directvelo

Benjamin Thomas a vécu une belle journée ce jeudi. Tout d’abord, le coureur de Cofidis s'est échappé sur les routes du Critérium du Dauphiné sur la route de Mâcon. Puis en fin d’après-midi, le Champion Olympique de l’omnium a appris que l’UCI souhaitait offrir des points aux WorldTeams pour des disciplines autres que la route. Le n°1 français en endurance sur la piste a plus été surpris par le timing que par la nouvelle. “C'était dans les tuyaux mais je pensais que ça allait mettre un peu plus de temps à se mettre en place, prendre encore trois ou quatre ans avant de voir le jour. Là, si c'est dès 2027, ce serait déjà une bonne chose”, apprécie-t-il auprès de DirectVelo.


L’EXEMPLE DE BRYAN COQUARD

Pour l’heure, l’UCI n’a pas encore communiqué sur les disciplines concernées. Benjamin Thomas voit bien au-delà de la piste, et pense à ses collègues cyclo-crossmen ou vététistes. “Ce serait enfin inclure les projets globaux des coureurs dans le cyclisme”. Sans surprise, il trouve cette décision cohérente. “Quand on a des coureurs qui vont sacrifier une partie de leur saison pour du cyclo-cross ou de la piste, ils font de la publicité pour leur équipe. Il n'y a pas de raison que ça ne rapporte pas non plus de points à leur équipe. Je pense que ça va faire du bien à toutes les disciplines”.

Il imagine déjà que cette décision rehaussera le niveau et amènera des coureurs sur la piste. Il cite l’exemple du vice-Champion olympique de Londres, son coéquipier Bryan Coquard, contraint de délaisser les vélodromes ces dernières années. “Il aurait aimé prolonger le double projet toute sa carrière, mais il a dû faire des choix en raison de son statut de leader. Il a abandonné entre guillemets la piste par obligation”.

« PLANIFIER UN PEU MIEUX LES SAISONS »

Malgré son statut de superstar française sur la piste, Benjamin Thomas a dû aussi faire des choix tout au long de sa carrière. Un an après son titre à Paris, le coureur de 29 ans a mis la piste entre parenthèses pour cette saison 2025. “Pour moi, il n’y a pas de place pour faire de la piste cette année”, constate-t-il.

Et malgré les titres internationaux, l’ancien Champion du Monde s’est souvent cassé la tête pour savoir s’il pouvait continuer les deux activités. “Je me suis posé la question parce que c'est exigeant au niveau mental et physique. Ça prend beaucoup d'énergie. S'il y avait des points UCI sur la piste, on pourrait planifier un peu mieux les saisons”. Alors peu importe le nombre de points que la piste donnera aux équipes, il voit ça comme un vrai pas en avant. “C'est une bonne nouvelle pour le vélo”.

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