Mathys Rondel : « Ça reste positif »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Mathys Rondel est encore dans le coup pour espérer un bon classement général sur le Critérium du Dauphiné. Peut-être pas pour concurrencer les meilleurs coureurs de l'épreuve WorldTour, mais le sociétaire de Tudor Pro Cycling n'a pas lâché trop de temps, ce vendredi, entre Valserhône et Combloux, avec la mythique Côte de Domancy en dessert. Ces 48 prochaines heures, les montées courtes vont laisser place aux longs cols, pour le plus grand plaisir du grimpeur français qui attend désormais d'être encore mieux, comme il l'explique au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Comment t'es-tu senti sur cette première étape de montagne ?
Mathys Rondel : Les derniers jours, je n'étais pas exceptionnel, je n'avais pas d'aussi bonnes sensations qu'au Romandie. Là, ça allait un peu mieux que ce que j'espérais aujourd'hui, même si je perds quand même pas mal de temps, surtout sur les galactiques. Après, sur la majorité des mecs, je suis à peu près à une minute maximum, plus ou moins. Disons que ça reste positif, les prochains jours sont à mon avantage normalement, donc ça devrait aller.

Tu préfères l'étape de samedi avec trois gros cols ?
Je pense, oui. C'est la première fois que je vais vraiment faire ça, à ce niveau-là surtout. Donc on va voir, mais normalement quand c'est dur, ça me convient bien, donc j'espère que ça me conviendra mieux demain. Aujourd'hui, ça faisait juste mal aux jambes, j'ai essayé de survivre et c'est tout.

« IL FAUT DU TEMPS »

Pourquoi as-tu de moins bonnes sensations qu'en Romandie ?
Le truc, c'est que depuis le Romandie, j'ai refait pas mal de séances d'entraînement très dures. J'ai un niveau qui est meilleur qu'au Romandie, mais je ne suis pas arrivé à 100% comme je l'étais là-bas. J'ai donc un niveau un peu plus bas que là-bas. Après, ça fait quand même un ou deux mois que je suis à très haut niveau, par rapport à mes standards en tout cas. À voir si la forme n'est pas un peu descendante. Je pense qu'il y a un peu de ça. Mais c'est bien, j'évolue à haut niveau, je cours avec les meilleurs coureurs au monde. C'est encore un cran de plus qu'en Romandie. Les meilleurs sont au-dessus. Ce sont les meilleurs coureurs qu'on ait vus dans l'histoire quasiment.

C'est intéressant pour toi qui faisais le Giro NextGen il y a un an...
Oui, c'est clair. Là, on voit ce qu'il y a encore à travailler, à corriger. Mais je sais que tout ce que j'ai travaillé les derniers mois, les dernières semaines, et en général les dernières années, va vraiment payer un jour. C'est une accumulation d'expériences de se faire mal aux jambes, et ça va payer, j'en suis sûr. Je n'ai pas le talent qu'ont d'autres coureurs plus jeunes, surtout ceux qui sont devant moi. Mais avec toute l'expérience et ce que je vais endurer, je vais être parmi les meilleurs un jour, j'en suis sûr. Mais il faut du temps pour ça.

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