Sécurité : L'UCI répond au Tour de Suisse

Au mois de mai dernier, Oliver Senn, le directeur du Tour de Suisse, a présenté son plan pour renforcer la sécurité. Parmi elles, l'installation d'un traceur sur les vélos "qui émettra une alerte en cas de situation suspecte, c’est-à-dire si le vélo reste immobile 30 secondes, quitte le parcours ou subit une forte variation de vitesse. Dans de tels cas, nous serons immédiatement avertis et pourrons intervenir. Toutes les informations convergeront dans une centrale de sécurité, ce qui nous permettra de surveiller la course en temps réel et de réagir rapidement", déclarait-il sur le site internet de la course. Chaque équipe sera libre d'accepter ou non ces traceurs. Ce système est une réaction à la mort accidentelle de Muriel Furrer lors du Championnat du Monde à Zürich, l'an dernier, après être restée sans secours immédiats après sa chute.

Mise en cause après cette chute mortelle, l'UCI "salue l'initiative des organisateurs du Tour de Suisse" dans un communiqué mais rappelle aussi qu'elle "développe ses propres solutions" pour le Championnat du Monde à Kigali.

Le directeur du Tour de Suisse, épreuve endeuillée par la mort de Gino Mäder dans une descente de col en 2023, annonce aussi un effort sur la signalisation des virages dangereux. "Les virages larges sont encore plus dangereux que les virages étroits, car les cyclistes y roulent à vive allure. Nous devons identifier ces virages à grande vitesse pour y prendre des mesures précises". Oliver Senn essaie d'analyser les causes de ces accidents. "Aujourd’hui, les vélos sont plus rapides et plus légers, mais aussi plus difficiles à manier. Cela s’explique notamment par les jantes plus hautes, les guidons plus étroits et les freins à disque. Un coup de vent dans un virage ou une petite pierre sur la route peut désormais provoquer une chute".

Le Tour de Suisse Femmes aura lieu du 12 au 15 juin. Le Tour masculin se disputera du 15 au 22 juin.